Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Samah Chokri, a insisté sur l'urgence de prendre les mesures adéquates pour l'organisation des élections prévues le 24 décembre prochain en temps voulu, affirmant le rôle qui incombe aux pays voisins dans la réunion des conditions politico-sécuritaires en Libye. Intervenant lors d'une séance à huis clos tenue ce lundi lors de la réunion ministérielle des pays du voisinage libyen qui se déroule à Alger, M. Chokri a plaidé pour "l'impératif de prendre urgemment les mesures adéquates, en prévision de la tenue de l'échéance électorale en temps voulu, à savoir le 24 décembre prochain, conformément à la feuille de route convenue par les Libyens". Une telle démarche permettra la tenue d'une présidentielle inclusive et crédible qui mettra fin à la transition qui perdure et à la discorde entre les Libyens, le but étant d'amorcer une nouvelle phase pour l'unification des institutions de l'Etat, en réponse aux aspirations du peuple libyen frère et au mieux des intérêts nationaux, a-t-il déclaré. L'ambassadeur Ahmed Hafez, porte-parole du ministère égyptien des AE, a exprimé, au nom de Sameh Chokri, "la réaffirmation par l'Egypte de ses constantes nationales vis-à-vis de la cause libyenne, sa position ancrée quant au renforcement de la sécurité et de la stabilité en Libye, mais également la priorité pour l'Egypte de faire prévaloir les solutions politiques dans le cadre du maintien de l'unité de la Libye et de ses institutions, dans l'espoir de parvenir à un règlement global". À cet effet, le ministre égyptien des AE a souligné le rôle qui incombe aux pays voisins de veiller à la réunion des conditions politico-sécuritaires en Libye et de réaliser les aspirations légitimes du peuple libyen frère à l'édification d'un Etat stable, tout en saluant les acquis de la Commission militaire mixte libyenne 5+5, le dernier étant l'ouverture de la route côtière reliant les parties Est et Ouest. Samah Chokri a mis en avant la nécessité d'accorder le plein soutien à cette Commission pour lui permettre de mener à bien ses différentes missions, notamment la garantie du départ des forces étrangères et des mercenaires. Les travaux de la réunion des ministres des Affaires étrangères du voisinage libyen ont débuté hier avec une participation de haut niveau de plusieurs pays et organisations régionales et internationales, en vue de résoudre la crise libyenne et examiner les moyens susceptibles de garantir la tenue des élections au moment voulu. Prennent part à cette réunion, dont les travaux se poursuivent pour la deuxième et dernière journée, les ministres des AE de Libye, d'Egypte, de Tunisie, du Soudan, du Niger, du Tchad et du Congo, ainsi que l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Jan Kubis, le SG de la Ligue arabe, Ahmed Abou Al-Ghait, le Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'UA, Bankole Adeoye. Les participants ont souligné la nécessité de mettre urgemment en place le cadre juridique en prévision de la tenue des élections le 24 décembre prochain, avec comme priorité le départ des mercenaires et des forces étrangères du pays ou encore la réunification de l'institution militaire.