Grâce, en grande partie, au dévouement salvateur de trois supporters très proches du club habitant au quartier populaire de Petit Lac ainsi qu'à l'aide fort précieuse du manager de Daoud Bouabdallah, Baroudi Bellellou en l'occurrence, qui a fait du porte-à-porte chez les joueurs, le Mouloudia d'Oran a pu éviter un forfait aux conséquences fâcheuses. Au désintéressement total et quasi insolent de Mourad Meziane, pourtant premier responsable du club, les quatre personnes sus-mentionnées auxquelles s'ajoutera Lebbah et Benyoucef qui n'ont, il faut bien le reconnaître, guère eu de répit durant toute la journée de mardi, répondront par une persévérance qui a finalement eu raison de la décision des joueurs de boycotter le déplacement à Biskra. Ainsi et hormis Brahim Serradj et Mohamed Smahi, qui ont campé sur leurs positions, la totalité de l'effectif s'est présentée au rendez-vous de mardi soir et l'autocar qui devait mener la délégation mouloudéenne à destination a pu démarrer à 22h15 avec tout le monde à bord. Plus que le volet psychologique, reste maintenant à savoir quel sera l'état physique des joueurs cet après-midi après un trajet des plus fatiguants. Mais si cette énième épreuve a, encore une fois, enfoncé Meziane Mourad et prouvé, si besoin est, encore son incapacité à gérer un aussi grand club que le MCO, elle a également mis en exergue l'absence sur la place sportive d'Oran d'une opposition réelle à l'actuel président mouloudéen, qui n'en fait qu'à sa tête, au vu et au su de tout le monde et au péril du mouvement sportif et patrimoine de toute une région qu'est le Mouloudia, sans que tous ceux qui ne savent que critiquer verbalement Meziane ne lèvent concrètement le petit doigt ou ne bougent dans le bon sens pour sauver ce qui reste à sauver. Le fait que des supporters qui n'ont presque aucun intérêt matériel dans cette histoire remuent ciel et terre pour éviter un forfait qui paraissait pourtant évident est une “véritable gifle” à tout ancien joueur, dirigeant ou collaborateur opportuniste du club, bon seulement pour dresser des constats et se coller… à tort le très lourd à porter qualificatif d'opposant. A. Karim