Une plainte a été déposée hier au tribunal d'El-Harrach. Du nouveau dans l'affaire de la profanation des tombes de Abane Ramdane et de Ali Mellah. Indignés, des enfants de chouhada comptent marcher sur la Présidence pour soumettre au président de la République une série de revendications. Contacté hier au téléphone, Amar Mellah, fils du premier chef de la wilaya VI (le Sahara), affirme : “Des enfants de chouhada de 17 wilayas (Alger, Tizi Ouzou, Médéa, Blida…) m'ont contacté hier. Nous nous sommes entendus sur l'idée d'une marche vers la présidence de la République.” Et d'ajouter : “Nous sommes en train de préparer une plate- forme de revendications (exigence d'une protection accrue pour les tombes des chouhada, déni de toute représentativité aux organisations officielles des enfants de chouhada, récupération des terres agricoles...).” Ceci dit, lui et Ali Abane ont déposé, hier, une plainte auprès du tribunal d'El-Harrach. L'Etablissement de gestion des pompes funèbres et cimetières (EGPFC) a, pour sa part, démenti la thèse de la profanation. Il s'agirait seulement de “l'éclatement du ciment blanc servant de joint pour les plaques de marbre dû à l'usure du temps”. Explication qui ne convainc point Ali Abane et Amar Mellah qui persistent et signent. “Il y a bien eu profanation. Le jour où on a découvert le forfait, j'ai demandé à l'EGPFC de ne pas procéder aux réparations pour garder ainsi les traces de l'outrage. L'établissement a passé outre. Pour me convaincre qu'il n'y a pas profanation, ils m'ont montré la tombe de Didouche Mourad dont la dalle s'est quelque peu décalée”, soutient M. Mellah. A.C.