"La baisse du nombre des contaminations et des décès dus aux contaminations par le nouveau coronavirus ne signifie pas la fin de la pandémie. Nous sommes soulagés et la situation est confortable, certes, car il y a baisse significative par rapport à ce que l'Algérie a vécu durant le pic de la troisième vague, cependant, le virus est toujours parmi nous et il ne faut pas baisser la garde", a indiqué le Pr Abdelbasset Ketfi, médecin chef du service de pneumo-phtisiologie à l'hôpital de Rouiba, hier, à Radio Sétif, qui considère que le variant Delta reste le plus dangereux en Algérie et dans le monde. S'agissant du variant "Mu", le scientifique a souligné que sa propagation est limitée et il est plus ou moins maîtrisé dans le monde, même si l'on parle de sa résistance au vaccin, car scientifiquement, rien n'est prouvé jusqu'à présent. "Delta, qui est plus rapide et plus dangereux que le variant Mu, est toujours parmi nous, et il ne faut pas être rassuré par les chiffres enregistrés actuellement. Son retour reste probable si nous n'activons pas les mesures barrières et la vaccination", dira le Pr Ketfi. Et d'ajouter : "Scientifiquement parlant, le retour de la propagation du virus dure entre deux et trois mois à partir de la dernière vague enregistrée, et ce, selon le degré d'engagement et de respect des mesures barrières. Delta est dangereux et rapide, et peut atteindre entre huit à neuf personnes. En tant qu'expert, je confirme qu'il y aura une quatrième vague dont nous ne savons pas encore avec exactitude le degré de dangerosité, ni quand elle surviendra. Tout dépend du degré de respect des mesures barrières de prévention et de la vaccination." Le premier responsable du service Covid-19 à l'hôpital de Rouiba a laissé entendre que si l'on continue à négliger les mesures de prévention et la réticence à se faire vacciner, la prochaine vague serait entre les mois de décembre et janvier prochains. Pour rassurer davantage la population, le pneumo-phtisiologue a appelé à assiéger le virus durant les mois d'octobre et de novembre en procédant à une vaccination massive, afin de bien se préparer à faire face au maudit virus. Il a, par ailleurs, souligné que tous les chiffres et les données confirment que la pandémie prendra fin dans plusieurs pays durant les quatre premiers mois de l'année 2022, et ce, grâce à la réussite de la vaccination et a souhaité que l'Algérie en fasse partie. "Nous ne devons pas attendre l'arrivée d'une autre vague pour nous faire vacciner. Nous devons atteindre la vaccination de 70% de la population. Actuellement, il faut mettre le focus sur la vaccination des adultes, soit 25 millions de personnes, afin de garantir l'immunité collective. Pour ce qui est de la vaccination des enfants, je peux dire qu'il faut attendre le temps opportun pour le faire", a conclu le spécialiste. Et de renchérir : "Nous ne pouvons pas obliger quelqu'un à se faire vacciner, cependant, nous pouvons réglementer l'accès à certains endroits et espaces publics en exigeant le pass sanitaire comme cela a été préconisé sous d'autres cieux."