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"COMME UN MIROIR BRISé"
46e partie
Publié dans Liberté le 07 - 10 - 2021

Résumé : Da Ali et Hosni prétendent aller visiter une villa mise en vente dans les parages. En fait, un voisin du professeur a appelé pour les prévenir de sa venue. Durant le trajet, Da Ali lui raconte pourquoi il y a eu ce changement de dernière minute. Il leur restait à comprendre pourquoi le professeur avait disparu. D'ailleurs, ce dernier s'apprête à repartir lorsqu'ils arrivent. Il leur raconte le malheur qui a frappé sa famille, en particulier ses fils.
-J'aurais agi de la même façon que lui, dit Da Ali. J'aurais tout laissé en plan. J'aurais tout abandonné pour aller vous aider, vous soutenir. J'ai de la peine pour lui. Un fils aux urgences, un autre en fuite... Heureusement que vous ne faites pas ce genre de conneries.
-Tu nous as bien élevés, reconnaît Hosni. Mais, entre nous, avec tous les problèmes que j'ai eus avec ta femme, ma chère maman, j'aurais pu finir drogué et même délinquant. On a bien fait de partir.
-Tu exagères, Houria t'aime beaucoup. La preuve, elle t'a marié à sa nièce, lui rappelle Da Ali. Tout ça pour que tu te rapproches encore plus d'elle.
-Elle voulait le contrôle sur notre vie, elle ne faisait qu'une bouchée de ma femme. Si moi, je pouvais supporter tous ses coups bas, je n'ai pas toléré qu'elle s'en prenne aussi à elle. Lorsque j'ai décidé de partir, c'était pour la sortir de ses griffes.
-Tu n'aurais pas dû partir si loin, lui reproche son père. Tu te rends compte qu'on ne s'est pas vus depuis des mois.
-Tu sais que j'étais occupé, mais on se parlait et se voyait via les réseaux sociaux.
-Heureusement qu'il y a ces moyens de communication. Mais là, on va avoir un souci en rentrant, lui rappelle Da Ali. Je te rappelle qu'on avait prétexté la visite d'une villa. Latéfa a demandé des photos et des vidéos. On vous aime tant, ce serait bien que vous vous installiez dans les environs.
Hosni est désolé.
-On a notre vie là-bas. On lui dira qu'elle a été déjà vendue et qu'on cherchera plus tard. Dans le fond, cela lui fera du bien de pouvoir s'éloigner d'Alger et de venir chez moi. Je connais ma sœur, elle ne voudra pas voir du monde.
-C'est une étape à passer, inchallah que tout se passera bien.
Da Ali reçoit un appel de la clinique privée, la secrétaire, qui a déjà tenté de le joindre chaque jour, est soulagée qu'il réponde. Le professeur tient à lui parler, voulant comprendre pourquoi ils n'étaient pas venus.
-En général, tous ceux qui sont en attente, d'une intervention à l'hôpital n'hésitent pas à se tourner vers le privé lorsqu'ils en ont les moyens. Vous, vous avez tout réglé en avance et vous n'êtes pas revenus. Je peux savoir pourquoi ? Vous a-t-on dit du mal de notre clinique ?
-Non, non, affirme Da Ali. En allant récupérer le reste du dossier de ma fille, le professeur a tenu à l'opérer, elle a été bien prise en charge à l'hôpital. Tout s'est bien passé.
-Hamdoullah, et votre virement ? J'aurais besoin de votre ccp pour vous rembourser.
Da Ali refuse.
-Il n'en est pas question, il y a des malades qui n'ont pas les moyens, il suffit de regarder à la télé, les nécessiteux qui attendent de l'aide, pour être pris en charge rapidement. Faites-en bon usage.
-C'est très généreux de votre part, merci. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à me joindre.
-Inchallah.
-Prompt rétablissement à votre fille.
Tous le lui souhaitent. Latéfa se montre courageuse lorsqu'elle est en leur compagnie. Même si elle veut s'isoler, ses parents et ses frères ne la laissent pas seule. Lorsqu'elle monte dans sa chambre, ils trouvent tous un prétexte pour l'y rejoindre. Ils y restent jusqu'à ce qu'elle les chasse pour dormir. Mais ses nuits de sommeil sont courtes. Le changement du pansement se fait à la maison, ainsi que la ponction du liquide. Une infirmière à la retraite s'en est chargée et elle a toujours eu le mot positif pour la calmer. Latéfa évite de regarder les plaies les premiers jours. Lorsqu'on lui permet de prendre une douche, elle est ébranlée par l'image que lui renvoie le grand miroir de la salle de bain. Pendant quelques secondes, elle pense qu'il est brisé, mais en passant la main sur les pansements étanches, elle réalise que c'est elle qui l'est. Elle glisse sous l'eau et recroquevillée, elle pleure celle qu'elle ne sera plus.
-Latéfa ? Je suis là si tu as besoin d'aide, propose sa belle-sœur Karima. Latéfa ?
Comme elle ne répond pas, elle se permet d'ouvrir un peu. De la vapeur s'échappe de la salle de bain, des sanglots étouffés aussi.

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