Un programme d'urgence a été initié par le ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique pour atténuer l'impact du manque de pluviométrie sur le programme de distribution, a appris hier l'APS auprès de ministère. "Dès l'apparition des premiers signes du stress hydrique, un certain nombre d'actions ont été initiées par le secteur sous forme de plans d'urgence successifs pour atténuer l'impact de la crise sur l'alimentation en eau potable des populations de 20 wilayas impactées, en fonction des niveaux de déficit qu'elles ont connus", a précisé le conseiller à la communication auprès du ministère, Mustapha Chaouchi. Ce programme intervient dans un contexte marqué par "un déficit pluviométrique important, se situant actuellement entre 40 et 50% par rapport à la moyenne interannuelle, sur l'ouest et le centre du pays", a-t-il expliqué. Ainsi, le taux de remplissage des barrages en exploitation à travers le territoire national a reculé à 32,26%, en raison des faibles précipitations induites par le changement climatique, selon le même responsable. Par régions, ce taux est de 20,58% dans l'ouest du pays, de 16,78% dans le bassin du Chelif et de 8,34% seulement dans la partie Centre. En revanche, il demeure à un niveau "satisfaisant" à l'est du pays, avec un taux de 58,24%. Selon M. Chaouchi, le programme d'urgence concerne 12 wilayas à l'est et à l'ouest du pays, à savoir Souk-Ahras, Tébessa, Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Mostaganem, Relizane, Béjaïa, Aïn Defla, Mascara, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès et Oran. Ces actions englobent notamment la réalisation de nouveaux forages, l'acquisition de Gepi (pompes) et la réhabilitation de sources. Quant à Alger, la mise en exploitation des nouveaux forages réalisés dans le cadre des plans d'urgence successifs ont permis d'atteindre une production actuelle de 300 000 m3/j, un volume appelé à augmenter au fur et à mesure de la réception des forages en cours de réalisation, a-t-il expliqué. Pour les sept autres wilayas du Centre, des actions portant principalement sur la mobilisation de nouvelles ressources ont été entreprises à travers plusieurs programmes. Quant à la concrétisation de la stratégie nationale de dessalement d'eau de mer, M. Chaouchi a indiqué que les cinq wilayas prioritaires ont été identifiées pour l'implantation des cinq nouvelles stations (Sdem) de plus de 300 000 m3/j chacune. Il s'agit d'Oran, d'Alger-Ouest (Fouka, wilaya de Tipasa), d'Alger-Est (Cap Djinet, wilaya de Boumerdès), de Béjaïa et d'El-Tarf.