L'équilibre des prix du brut constituant un niveau acceptable, tant pour les fournisseurs que pour les pays consommateurs, se situe dans une fourchette comprise entre 70 et 80 dollars, a estimé le P-dg du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar. Selon le premier responsable du groupe Sonatrach, repris par l'APS, l'Algérie, en tant que membre actif de l'Opep+, travaille avec ses alliés à l'équilibre du marché, afin que les prix du pétrole brut ne s'élèvent pas à des niveaux pouvant "encourager la production de pétrole de schiste, notamment aux Etats-Unis, ce qui cause un déséquilibre entre l'offre et la demande". Hier, vers 9h30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre gagnait 0,84% par rapport à la clôture de la veille, à 85,04 dollars à Londres. Avant-hier, le Brent a temporairement dépassé les 86 dollars le baril dans un contexte de crise énergétique mondiale exacerbée par la hausse des prix du gaz et du charbon, qui pousse les producteurs d'électricité à se tourner vers les produits pétroliers, alors que les stocks sont au plus bas. L'institut de recherche français indique que le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 15 octobre dernier sur le prix du Brent est stable à 69 dollars le baril en 2021 et 68,3 dollars le baril en 2022, en fort décalage (+10,1 dollars le baril) avec les prix à terme actuels. Dans son dernier rapport mensuel, rappelle l'Ifpen, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) estimait que la flambée des prix du gaz naturel induit une consommation de produits pétroliers additionnelle de 500 000 barils par jour, ce qui l'amène à réviser à la hausse ses prévisions de demande pour le second semestre 2021 et le premier trimestre 2022 de 330 000 barils par jour en moyenne. La demande mondiale de pétrole devrait, désormais, augmenter de 5,5 millions de barils par jour en 2021, pour atteindre 96,3 millions de barils par jour, et de 3,3 millions de barils par jour en 2022, pour atteindre 99,6 millions de barils par jour. En matière d'offre, la production mondiale de pétrole devrait augmenter, cette année, en moyenne de 1,4 million de barils par jour (dont 1 million de barils par jour pour l'Opep+) pour atteindre 95,3 millions de barils par jour. Pour 2022, l'AIE s'attend à ce que l'offre mondiale de pétrole augmente de plus de 6 millions de barils par jour. "La production américaine devrait retrouver son niveau d'avant la crise d'ici à la fin de l'année prochaine", prévoit l'Ifpen.