Malgré la flambée des cas de Covid dans plusieurs pays dont l'Inde, le Brésil et le Japon, et la décision de l'Opep+ d'augmenter sa production de brut, les acteurs sur le marché pétrolier sont restés optimistes la semaine dernière quant à l'évolution de la demande de pétrole. C'est ce que relève l'IFP Energies Nouvelles (IFPEN) dans son tableau de bord sur les marchés pétroliers publié hier. Dans ce contexte, les prix du brut ont poursuivi leur remontée. En moyenne hebdomadaire, indique l'Institut de recherche français, "le Brent sur le marché à terme de Londres a gagné 0,9 dollar le baril, en hausse de 1,4% pour atteindre 67 dollars le baril". L'IFPEN ajoute que les économistes interrogés par Bloomberg maintiennent leurs scénarios de prix du Brent pour 2021 à 64 dollars le baril et à 65 dollars le baril en 2022. L'Institut de recherche français cite, également, la faiblesse du dollar, qui a encore chuté de 2,5% en avril par rapport aux principales devises, comme un autre facteur haussier pour les prix du pétrole. D'une manière générale, relève l'IFPEN, le marché des matières premières est dans une forte tendance haussière. L'Institut de recherche français rappelle que mardi dernier, les ministres de l'Opep+ ont décidé de maintenir l'augmentation progressive de leur production de brut décidée au début du mois (+2,1 millions de barils par jour au cours des trois prochains mois). Bien que la recrudescence des cas de Covid dans certains pays et notamment en Inde puisse retarder la reprise de la demande de pétrole, l'Opep+ note que l'économie mondiale, toujours soutenue par des niveaux sans précédent de soutien monétaire et fiscal, devrait accélérer au second semestre et la demande de pétrole croître de 4,3 millions de barils par jour.Selon l'IFPEN, la reprise du marché pétrolier a un impact positif sur les résultats financiers des grandes compagnies pétrolières. Au premier trimestre, les résultats financiers des 5 majors pétrolières (Exxon, Chevron, BP, Shell et Total) ont augmenté de 21%, sous l'effet d'une hausse des prix du pétrole brut de 21% et d'une augmentation des prix du gaz de 46% aux Etats-Unis, 91% en Europe et 39% en Asie, en glissement annuel. La production des majors au premier trimestre de l'année en cours a baissé de 10 % à 9,3 millions de barils par jour, constate l'Institut de recherche français. Ce dernier évoque, aussi, une baisse de 27% des investissements des majors.