La Cour suprême a accepté le pourvoi en cassation déposé par la défense de l'activiste Brahim Laâlami et 10 autres hirakistes, a-t-on appris auprès des avocats du détenu. Brahim Laâlami avait été condamné, il y a quelques mois, à 18 et 12 mois de prison ferme, par la cour de Bordj Bou-Arréridj, pour "attroupement non autorisé", "incitation à attroupement non armé", "entrave au travail de la commission des élections", "entrave à la tenue du scrutin présidentiel du 12 décembre 2019" et "possession de drogue à usage personnel". Selon Me Zine Boukhari, l'un des avocats du collectif de la défense, la chambre criminelle de la Cour suprême a accepté le recours formulé par Brahim Laâlami et les autres jeunes activistes de Djaâfra dont Hamid Hadjam, Salem Zaouad, El-Haoues Belaâyali, Djamel Saci, Ali Chernine, Nabil Bahloul, Fateh Yahiaoui, Chaâbane Mezhoud, Amar Lâayachi et Azzedine Bouteba. Ils comparaîtront devant une autre juridiction pour être rejugés. En septembre 2020, la cour d'appel de Bordj Bou-Arréridj avait commué le jugement prononcé en première instance par le tribunal de Zemoura de 2 mois de prison ferme à l'encontre de Brahim Laâlami et 3 autres mis en cause et l'acquittement pour le reste du groupe, ainsi qu'à 18 mois de prison ferme pour Brahim Laâlami et un an ferme pour tous les autres prévenus. Le recours de la défense s'est essentiellement basé sur le fait que les mis en cause ont été lésés, car leur poursuite et les procès sont éminemment politiques et méritaient d'avoir une plaidoirie politique, donc l'acquittement. Pour rappel, le lundi 19 novembre 2019, ces activistes avaient été arrêtés lors d'une manifestation dans la commune de Djaâfra au nord du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Des jeunes des 4 communes de la daïra de Djaâfra avaient organisé une marche et un sit-in devant le siège de la daïra qu'ils ont muré dans l'après-midi, après avoir demandé au chef de daïra de ne pas organiser le vote dans leurs communes et scandant des slogans du Hirak "Ulach l'vote ulach". Notons que Brahim Laâlami, condamné dans d'autres affaires à trois peines de 2 ans de prison ferme, a été transféré, le week-end dernier, de la prison de Bordj Bou-Arréridj à celle d'Aïn Oussera dans la wilaya de Djelfa.