Ce conciliabule intervient un mois après le rendez-vous manqué du 29 septembre marqué par le boycott de pas moins de 6 membres du BF, dont les deux vice-présidents, Bahloul et Benhamza, en signe de protestation contre ce qu'ils ont appelé les décisions unilatérales du président Charef-Eddine Amara. Le bureau fédéral de la FAF se réunit aujourd'hui. Même si le site officiel de la FAF n'en fait curieusement pas état, les statuts de la fédération de football obligent le bureau fédéral à se réunir au moins une fois par mois conformément à l'article 35 des statuts qui stipule que "le bureau fédéral se réunit au moins une fois par mois en session ordinaire sur convocation du président de la FAF. Il est convoqué dix (10) jours avant la date fixée. Il peut se réunir en session extraordinaire sur convocation du président ou à la demande des 2/3 de ses membres. Dans ce cas, un seul point est inscrit à l'ordre du jour. Il peut également se réunir en session élargie aux présidents des ligues à chaque fois que de besoin". Ce conciliabule intervient un mois après le rendez-vous statutaire manqué du 29 septembre dernier marqué par le boycott de pas moins de 6 membres du BF, dont les deux vice-présidents, Bahloul et Benhamza, en signe de protestation contre ce qu'ils ont appelé les décisions unilatérales du président de la FAF, Charef-Eddine Amara. Des contestations déjà inscrites noir sur blanc dans le PV de la réunion du mois d'août que le nouveau patron du football algérien a visiblement – selon l'opposition – préféré ignorer. Entre autres griefs retenus contre Charef-Eddine Amara, la non-validation par le bureau fédéral séance tenante de la nouvelle liste des arbitres internationaux avant d'être envoyée à la FIFA à la fin du mois de septembre, l'engagement d'un entrepreneur pour les travaux de rénovation du centre des équipes nationales de Sidi Moussa sans consultation des membres du BF, l'augmentation inexpliquée de la masse salariale de la FAF et surtout le report injustifié de la visite d'inspection du centre fédéral d'entraînement d'El-Tarf. Charef-Eddine Amara avait en effet décidé de reporter cette visite pour des raisons personnelles sans informer au préalable les concernés. Cependant, depuis la date de la dernière réunion, les deux parties ont tenté de dépasser les différends et de rapprocher les points de vue. Charef-Eddine Amara a permis en coulisse de revoir sa méthode de travail en solo et de soumette toutes ses décisions au bureau pour discussion avant validation au nom d'une gestion participative de la FAF. Il faut dire que les statuts de la FAF l'obligent du reste à adopter une telle posture : l'article 39 des statuts lui confèrent dans la majorité des cas de proposer des projets au bureau fédéral. Selon nos informations, les assurances de Charef-Eddine Amara exprimées lors d'un dîner de réconciliation organisé récemment dans un restaurant de la capitale n'ont pas réussi à complètement calmer les ardeurs des Benhamza et compagnie. "Nous préférons juger sur pièce", confie un membre du bureau fédéral à Liberté. Et de préciser que "les six membres contestataires continuent par principe de refuser de valider la nouvelle liste des arbitres internationaux malgré la validation officielle de la FIFA", transmise par courrier le 14 octobre à la Commission fédérale des arbitres (CFA). Reçus au MJS, le repentant des contestataires ont d'ailleurs exprimé une nouvelle fois leur courroux vis-à-vis de la gestion de la FAF. Il faut noter enfin qu'aucun statut de la FAF ne prévoit la validation du bureau fédéral, dans la mesure où pour la FIFA la CFA doit être indépendante et souveraine.