La cour de Boumerdès a confirmé, hier, et en appel, la peine de deux ans de prison ferme et 200 000 DA d'amende, prononcée en première instance par le tribunal de Bordj Menaïel à l'encontre de l'activiste du Hirak, Smaïl Mendes, originaire de Naciria, à l'est de Boumerdès. Arrêté le 3 juin 2021 et détenu depuis à la prison de Tidjelabine, ce militant a été poursuivi pour "atteinte à l'unité nationale", "attroupement non armé", "incitation à attroupement", "atteinte à l'ordre public" et "atteinte au prophète". Lors de son procès tenu le 7 novembre dernier, le procureur a, dans son réquisitoire, requis le durcissement de la peine. Contacté, son avocat, Me Chaouch Affif a déclaré que la condamnation de son client, ne repose sur aucun fondement au plan du droit. "C'est un procès politique comme d'autres, qui vise l'élimination de tous les activistes du Hirak. Il est dans le sillage qui a été tracé par les pouvoirs politiques pour anéantir ce mouvement citoyen", a ajouté Me Affif, qui a estimé que la peine prononcée à l'encontre de son client, est très lourde et ne correspond pas à la nature des faits contenus dans le dossier. "La plupart des griefs reprochés à ce militant sont liés à son activisme dans le Hirak", a rappelé son avocat. Concernant l'accusation d'atteinte au prophète, Me Chaouch Affif, a tenu à préciser que son client, en l'occurrence Smaïl Mendes, a reçu une image jugée inconvenante qu'il a partagée dans un message privé avec un ami. Une image jugée attentatoire au prophète qu'il n'a d'ailleurs pas commentée. "L'accusé a confirmé lors de l'instruction et au tribunal que son intention était de dénoncer l'auteur du dessin pas plus", a tenu à préciser Me Chaouch Affif.