Les travaux de ce conseil convoqué en session extraordinaire se poursuivent aujourd'hui, pour décider des suites à donner à ce mouvement de contestation qui dure depuis six semaines. Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) tient depuis hier, mercredi 8 décembre, au lycée Mohamed-Bentififa à Blida, les travaux de son troisième conseil national depuis le début de la grève nationale cyclique décrétée lors de son premier conseil tenu à Boumerdès les 16 et 17 octobre 2021. Les travaux de ce conseil convoqué en session extraordinaire se poursuivent aujourd'hui, jeudi 9 décembre, pour décider des suites à donner à ce mouvement de contestation qui dure depuis six semaines. Ce conseil, rappelons-le, intervient juste après les conseils de wilaya d'avant-hier mardi, qui ont été précédés par les assemblées générales tenues le 6 décembre au niveau des établissements scolaires, et ce, à travers tout le territoire national. Ces différents conclaves de la base militante de ce syndicat sont essentiellement intervenus pour débattre du contenu du procès-verbal signé entre les représentants du ministère de l'Education nationale et les membres du bureau national du Cnapeste, en date du 4 décembre 2021, contenant les nouveaux éléments de réponse de la tutelle pour la prise en charge des revendications exprimées. "La tendance est à la poursuite du mouvement", déclare d'emblée Messaoud Boudiba, membre du bureau national et porte-parole de ce syndicat. Selon lui et se basant sur les échos qui lui sont parvenus après la tenue des conseils, les avis divergent. Les wilayas qui enregistrent une forte représentativité optent pour la poursuite de la grève, alors que d'autres sont pour le gel du mouvement tout en procédant au boycott du report des notes trimestrielles. "Le conseil national qui se réunit en session extraordinaire en décidera", affirme ce responsable syndical, qui précise que la corporation a différemment apprécié les nouveaux éléments de réponse de la tutelle, contenus dans le dernier procès-verbal. Quant à la dernière décision du ministère de l'Education de rallonger et d'avancer les dates des vacances d'hiver qui débutent ce jeudi soir, et qui s'achèveront le 1er janvier 2022, M. Boudiba, qui exprime son étonnement, déplore cette décision prise unilatéralement par la tutelle sans au préalable consulter ni les parents d'élèves ni les partenaires sociaux. Pointant du doigt cette décision prise à la hâte, ce responsable syndical avertit quant aux répercussions négatives qui peuvent en découler, que ce soit sur les élèves, leurs parents ou les enseignants. "Nous avons tous en mémoire l'expérience du 12 mars 2020, lorsque le ministère de l'Education a décidé de fermer les établissements scolaires", rappelle M. Boudiba qui insiste sur le fait que ce genre de décision, même motivé pour freiner la circulation du virus de la Covid-19, doit être concerté et pris d'un commun accord, car il relève de la responsabilité de toutes les parties prenantes du secteur. Parlant des foyers de contamination par la Covid-19, décelés à travers bon nombre d'établissements scolaires, dont le chiffre a dépassé les 50 établissements rien que pour la wilaya de Tizi Ouzou, M. Boudiba rappelle que "depuis la fin de l'année passée, nous n'avons pas cessé de demander de mettre à disposition les moyens matériels nécessaires, pour assurer le bon fonctionnement et le respect du protocole sanitaire et, de ce fait, combattre la propagation de l'épidémie dans les écoles". "À la fin du premier trimestre de cette rentrée scolaire 2022, le plan envisagé par le ministère de l'Education a montré ses limites et le résultat est là. On se retrouve avec des classes de plus de 35 élèves", s'indigne le porte-parole du Cnapeste lequel, pour étayer ses dires, cite le cas de la wilaya de Tiaret qui, dit-il, n'a pas réussi trois mois après la rentrée scolaire à finaliser sa carte scolaire et procède au regroupement des classes. Ce qui signifie automatiquement, selon M. Boudiba, "une surcharge" et diminue ainsi les postes budgétaires."Que chacun prenne ses responsabilités, y compris les collectivités qui gèrent les écoles primaires. Il est impératif de corriger les erreurs et d'adopter la bonne démarche qui ne consiste pas uniquement à modifier le calendrier des vacances. Mais bien plus", conclut Messaoud Boudiba.