Le ministère de l'Education nationale s'est engagé, selon le syndicat, à procéder à l'assainissement des arriérés cumulés depuis 2018 et qui concernent les promotions et les heures supplémentaires impayées, et ce, avant le 31 décembre 2021. Le ministère de l'Education nationale s'est engagé à satisfaire certaines revendications contenues dans la plateforme du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), c'est du moins ce qu'affirme le porte-parole du syndicat, Messaoud Boudiba. Selon ce dernier, la tutelle promet, entre autres, de procéder à l'assainissement des arriérés cumulés depuis 2018 et qui concernent les promotions et les heures supplémentaires impayées, et ce, avant le 31 décembre 2021. D'après M. Boudiba, le procès-verbal de la réunion tenue entre les deux parties, le 4 décembre dernier, comporte de nouveaux éléments de réponse de la tutelle. En effet, le ministère de l'Education nationale et à la lecture des réponses contenues dans ce dernier procès-verbal qui a clôturé le second round des négociations de trois jours, dont nous détenons une copie, s'est engagé à donner une suite favorable à certaines revendications du syndicat. En ce qui concerne le point qui concerne la révision du régime indemnitaire et l'augmentation des salaires, la tutelle s'est engagée aussi à porter et à défendre ce dossier auprès des autorités suprêmes du pays. Quant au point qui concerne l'ouverture de nouveaux postes budgétaires, la tutelle a décidé de réactiver les concours de promotion dès 2022 pour pouvoir accéder au poste d'enseignant principal et d'enseignant formateur bloqué depuis 2019. "Le procès-verbal du 24 décembre ne précise pas le nombre de postes budgétaires qui seront ouverts tel que demandé par notre structure syndicale", déplore M. Boudiba qui appréhende le fait que cette revendication ne puisse pas connaître une prise en charge totale et, de ce fait, répondre aux besoins exprimés par la base. "Le doute persiste", ajoute-t-il. La prise en charge des autres points contenus dans la plateforme de revendications et relatifs à la gestion des œuvres sociales, consiste à mettre fin aux restrictions qui visent à étouffer l'action syndicale, à l'octroi de la prime de zone, d'accès au logement et de la médecine du travail, de transport et de panier, le ministère de l'Education détaille dans les réponses du même procès-verbal les actions à court, moyen et long terme qu'il envisage d'entreprendre pour un règlement graduel de tous ces volets soumis par la base militante du Cnapeste. Ce dernier procès-verbal qui acte dans certaines de ses réponses des engagements fermes du ministère de l'Education à prendre en charge et dans l'immédiat certaines revendications viendront-ils au bout de ce mouvement de contestation qui dure depuis six semaines ? Les jours à venir nous le diront, mais pour l'heure, affirme M. Boudiba, porte-parole du Cnapeste, "il appartient à la base et à elle seule d'apprécier et de décider de mettre fin ou non à la grève". En tout cas, les enseignants affiliés au Cnapeste ont observé, hier, le premier jour de la sixième semaine de grève nationale cyclique. Pour la journée d'hier, les taux d'adhésion au mot d'ordre de grève, communiqués par M. Boudiba, sont de l'ordre de 60 à 85% pour le secondaire, de 30 à 70% pour le moyen et de 3 à 20% pour le primaire. Le ministère de l'Education a, quant à lui, annoncé un taux de suivi national pour la journée d'hier de l'ordre de 2% dont 7,5% pour les lycées, 0,9% pour les CEM et 0,1% pour ce qui est du 1er palier de l'enseignement, à savoir le primaire. S'agissant de la continuité ou pas de ce mouvement de protestation qui dure depuis le 2 novembre dernier, M. Boudiba indique que le dernier procès-verbal des négociations, qui a scellé trois rencontres de suite et a été signé par les deux parties le 4 décembre dernier, a été soumis pour appréciation à la base appelée à se réunir en assemblées générales, aujourd'hui, lundi, pour débattre de son contenu et des réponses du ministère de l'Education. Ces assemblées seront suivies par des conseils de wilaya, et enfin, par la tenue du conseil national qui sera appelé à statuer sur les suites à donner à cette grève, mais dont la date sera arrêtée ultérieurement.