S'exprimant, hier, en marge de la cérémonie de distinction du “Premier citoyen de la commune de Hydra” initiée par l'APC de cette municipalité, Ahmed Ben Bella, l'ancien chef de l'Etat, s'est dit convaincu que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, “saura concrétiser le projet de réconciliation nationale et instaurer définitivement la paix et la stabilité dans le pays”. Ben Bella, qui estime que la “réconciliation nationale est une option irréversible pour rétablir la paix”, révélera qu'il est “toujours en contact avec d'anciens terroristes qui ont déposé les armes et répondu favorablement à l'appel contenu dans la charte pour la paix et la réconciliation”. Ce n'est, par ailleurs, pas la première fois que Ben Bella fait de telles déclarations à la presse. Dans une intervention faite en juillet dernier à la chaîne qatariote Al- Jazeera, l'ancien président avait indiqué qu'il était “en contact depuis plusieurs mois avec ceux qui sont au maquis”. L'intervenant est même allé à contresens des déclarations officielles, notamment celles du président de la république qui affirmaient que le dossier du FIS est “clos”. “Toutes les parties doivent participer, et l'ex-FIS en fait partie. Il doit participer et même à l'activité politique”, a-t-il répondu au journaliste le sollicitant sur les restrictions frappant les militants de l'ex-parti dissous. Aux yeux de Ben Bella “il faudra, désormais, tourner la page pour panser les blessures et cicatriser les plaies”, a-t-il indiqué, hier, à la presse à Hydra. Tout comme il se dira convaincu qu'il “n'y aura pas de développement sans le retour de la paix”, appelant par la même occasion à la reconsidération du facteur humain, “vecteur essentiel dans tout développement”. R. N.