Ses contacts ont ciblé les cadres du FIS dissous. En marge de la cérémonie de distinction de Premier citoyen de la commune de Hydra (Alger) initiée par l'APC de cette municipalité, lundi à Alger, Ahmed Ben Bella a déclaré qu'il restait convaincu, que le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, «saura concrétiser le projet de réconciliation nationale et instaurer définitivement la paix et la stabilité dans le pays». L'ancien président de la République a indiqué en outre, que la réconciliation «est une option irréversible pour rétablir la paix», se disant persuadé que le Président Bouteflika «y parviendra avec l'apport et l'aide de tous les Algériens». Après avoir affirmé qu'il est toujours en contact avec d'anciens terroristes qui «ont déposé les armes et répondu favorablement à l'appel contenu dans la charte pour la paix et la réconciliation», l'ancien Président de la République a estimé qu'«il faudra désormais tourner la page pour panser les blessures et cicatriser la plaie». Il a ajouté, à ce propos, qu'«il n'y aura pas de développement sans le retour de la paix», appelant par la même occasion à la reconsidération du facteur humain, «vecteur essentiel dans tout développement». Pièce maîtresse des enjeux liés à la paix et la réconciliation nationale et joker par excellence de Bouteflika, de par sa position privilégiée de proche du président et des islamistes tous ensemble, Ben Bella multiplie discrètement les contacts tous azimuts pour arriver à convaincre le maximum de gens. Ses contacts depuis l'annonce par Bouteflika du projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale ont surtout ciblé les cadres du FIS dissous, avec lesquels il entretient les meilleures relations qui soient. Depuis ses premiers contacts avec les dirigeants du Fis dissous, en 1989 et 90, à l'interruption du processus électoral, à la réunion de Sant'Egidio, il a toujours fonctionné avec l'immuable logique d'un homme de paix convaincu. Evoquant le volet social, M. Ben Bella a indiqué que le Président Bouteflika «a hérité d'un lourd fardeau», exhortant le gouvernement à «mettre les bouchées doubles» en vue de concrétiser le programme du Président de la République. Pour ce faire, il a préconisé la mise en place d'«un mécanisme et des mesures d'accompagnement à même de prendre en charge les couches sociales les plus défavorisées». Interrogé au sujet des relations algéro-françaises et du traité d'amitié, l'ancien chef de l'Etat a noté que «le Président Bouteflika a été formel à ce sujet en appelant la France à reconnaître d'abord son passé colonial en Algérie (...) », estimant toutefois que « le traité d'amitié sera dans l'intérêt des deux pays».