« L'Etat doit prendre des dispositions adéquates. Nous avons 50 milliards de dinars et donc nous avons la possibilité de créer un système national viable. » C'est ce qu'a déclaré Ahmed Ben Bella, hier, à sa résidence à l'occasion d'une cérémonie de remise de distinction par le président de l'APC de Hydra (Alger). A la question de savoir quelle est son appréciation sur le référendum de la réconciliation qui s'est déroulé en septembre dernier, l'ex-président de la République algérienne a estimé que l'action en elle-même est une bonne chose, cependant, il faut veiller à ce que la violence ne survienne plus. « Pour survivre, on doit tourner la page, mais pas n'importe comment. Il faut du temps pour que les blessures s'estompent. » Selon lui, le problème de la réconciliation ne se règle pas d'une façon magique, mais demande des années de travail. « La réconciliation, ajoutera M. Ben Bella, est le commencement d'un processus qu'il faut parfaire. Rien ne se crée à partir du vide. Il faut freiner des fléaux comme par exemple la corruption. Par le passé, j'ai été adjoint au maire et je peux affirmer que le travail de maire n'est pas de tout repos. Je suis également heureux de constater que deux femmes activent au niveau de l'APC de Hydra. Le développement humain ne saurait exister sans l'implication de le femme. C'est à partir des communes que le pays se développe. » Il incitera, à cette occasion, les membres de l'APC de Hydra à conjuguer leurs efforts pour une meilleure prise en charge des doléances et des préoccupations de leurs administrés. Pour sa part, le maire de Hydra a expliqué que la distinction en question coïncide avec la célébration du 51e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne dont « Ahmed Ben Bella a été le principal et valeureux héros ». Ce dernier s'est dit très ému de recevoir ce titre remis par le plus jeune maire à l'échelle nationale et de jouir du titre de premier citoyen de la commune de Hydra.