Sur les 13 clubs interdits de recrutement (la JSK, l'ESS, le MCO, le MCA, l'OM, le RCA, le NAHD, le CSC, l'USB, l'ASO, le WAT, le RCR et le NCM), aucun n'a réussi à payer ses dettes pour pouvoir recruter. Le mercato d'hiver, qui a débuté le 26 janvier dernier et qui prendra fin le 24 janvier, reste très calme. Trop calme même. Et pour cause, beaucoup de clubs de Ligue 1 sont interdits de recrutement en raison des dettes impayées de la Chambre de résolution des litiges (CNRL) de la FAF. En effet, lors de la réunion du bureau fédéral du mois de janvier dernier, la FAF avait révélé que la JSK, l'ESS, le MCO, le MCA, l'OM, le RCA, le NAHD, le CSC, l'USB, l'ASO, le WAT, le RCR et le NCM sont interdits de recrutement. Hormis la JSK et le CSC qui ont fait signer de nouveaux joueurs en dépit de cette interdiction, espérant sans doute régler plus tard le contentieux, les autres équipes ont décidé de ne pas accroître leurs dettes avec de nouveaux recrutements. Non concernés par cette mesure, le CRB et l'USMA ont étoffé en revanche leurs effectifs. À dix jours de la fin du mercato, il apparait clairement que la tendance ne risque pas d'être inversée sur le marché des transferts. Et pour cause, selon une source sûre proche de la FAF, aucun club parmi les 13 équipes citées plus haut ne s'est rapproché de la CNRL pour régler son contentieux afin de pouvoir recruter ou qualifier les nouvelles recrues. "Pour beaucoup de clubs, les dettes sont énormes ; elles dépassent les 3 milliards de centimes. Du coup, les dirigeants se sont resignés à ne pas recruter, d'autant plus que la FAF a décidé cette fois-ci d'appliquer d'une manière stricte l'interdiction de recrutement. Il n'y aura ni report ni échelonnement des dettes de la CNRL", confie à Liberté une source proche du bureau fédéral, réuni hier en session ordinaire. Dans l'une de nos précédentes éditions, nous révélions à ce titre que le montant global des dettes des clubs auprès de la CNRL s'élève à plus de 270 milliards de centimes. À l'unanimité, les membres du BF ont de nouveau mis hier le président de la FAF, Charaf-Eddine Amara, devant ses responsabilités et pris la résolution ferme d'appliquer la sanction d'interdiction de recrutement sans aucune concession. Lors du dernier mercato estival, Charaf-Eddine Amara avait pris seul la décision d'accorder un sursis jusqu'au mercato hivernal. Il faut donc interdire aux clubs de recruter pour les pousser à pays leurs dettes. Il faut noter aussi que la CAF exige dès la saison prochaine d'assainir complètement la situation financière des clubs avant de leur remettre la licence de club professionnel. La FAF ne pourra pas faire preuve de complaisance à ce sujet sous peine de sanction de la CAF. Les sanctions seraient sous forme d'amendes ou de restrictions. La CAF a engagé un cabinet d'audit externe qui a pour mission de vérifier à la loupe tous les documents nécessaires ayant trait à l'obtention de cette licence. Il faut que les clubs se préparent donc dès maintenant à des restrictions budgétaires et prennent surtout des décisions courageuses au niveau de la masse salariale, qui grève la majorité des budgets des clubs.