L'Association pour la défense des droits des chômeurs et la promotion de l'emploi (Anddcpe) de la wilaya d'In Salah a, de nouveau, interpellé le P-dg de Sonatrach à propos de ce qu'elle qualifie de "politique d'exclusion et de marginalisation à l'emploi". Dans une correspondance datée du 16 février 2022, dont nous nous sommes procuré une copie, l'Anddcpe dénonce la politique d'exclusion et de marginalisation adoptée par la filiale du groupe, l'Entreprise nationale du forage (Enafor), quant au recrutement des chômeurs de la région. Les rédacteurs de la missive ont ainsi exigé l'intervention du premier responsable du secteur pour résoudre les problèmes déjà soulevés par l'association, mais surtout pour régulariser définitivement les opérations de recrutement qui sont restées en berne depuis mars 2021, sous prétexte de la pandémie de coronavirus. "Nous sommes conscients que cette épidémie a déstabilisé beaucoup de pays du monde, dont l'Algérie, mais la situation n'est plus la même et l'Etat algérien s'est progressivement redressé. L'activité de cette entreprise (Enafor, ndlr) a repris dans beaucoup de régions sauf à In Salah, ce qui suscite inquiétude et frustration auprès des jeunes désœuvrés. La région souffre cruellement de l'hydre du chômage", lit-on dans la lettre qui sonne comme une mise en garde contre l'Enafor. Le document de deux pages évoque également l'absence de communication, arguant l'envoi de plusieurs correspondances adressées à l'entreprise en question, qui leur accuse une fin de non-recevoir. "L'absence de réponse ou d'éclaircissement à nos correspondances relève de la politique d'exclusion et de marginalisation, et cet agissement ne sert pas le programme du président de la République et encore moins la démocratie participative qu'il juge impérative pour l'édification de l'Algérie nouvelle", dénonce-t-on. L'Entreprise nationale des travaux aux puits (ENTP), une autre filiale du groupe Sonatrach, a aussi été invitée par l'Anddcpe à prendre en charge les électriciens diplômés du centre de formation professionnelle dans les chantiers devant être prochainement lancés dans la localité d'In Gher, à 60 km du chef-lieu de wilaya d'In Salah. Au terme de cette lettre de doléances, également adressée au Premier ministre, l'Anddcpe d'In Salah a mis en garde contre les manœuvres visant la stabilité de la région et les fléaux ciblant une jeunesse sérieusement plombée par un désœuvrement frappant.