Après avoir traversé des moments difficiles, surtout sur le plan financier, voilà que la JS Kabylie semble entrevoir enfin le bout du tunnel. Et pour cause, la menace de démission brandie la semaine passée par le président de la SSPA, Yazid Iarichen, qui a tenu à dénoncer ouvertement la "hogra" et le manque de considération de la part de la FAF et des pouvoirs publics, a finalement trouvé un écho favorable, puisqu'une embellie financière se profile désormais à l'horizon. Il est vrai qu'au lendemain du véritable cri d'alarme lancé par le président de la JSK le soutien aussitôt affiché par les autorités locales, en l'occurrence la wilaya, l'APW, l'APC et la DJS de Tizi Ouzou, a été suivi de bonnes intentions financières avancées par des sponsors de gros calibre, comme l'opérateur public de téléphonie mobile Mobilis ou encore les deux grands groupes industriels Condor et Cevital, tout cela, en attendant le renfort d'autres sponsors, comme a tenu à l'affirmer, ces derniers jours, le président Iarichen. Et si, contrairement aux autres clubs de l'élite, les joueurs de la JSK n'ont pas eu droit à une bonne période de repos en cette fin de phase aller du fait qu'ils ont disputé la bagatelle de trois matchs de retard contre l'USMA, le MCA et le PAC, il n'en demeure pas moins que, depuis quelques jours, ils ont toutefois retrouvé un gros capital-confiance du fait qu'ils n'ont pas reçu le moindre salaire depuis plusieurs mois. D'ailleurs, après avoir reçu de belles assurances pour renflouer les caisses du club, Yazid Iarichen n'a pas hésité à promettre à ses joueurs un versement de deux salaires avant la fin de la semaine, tout cela pour remonter le moral des troupes et surtout galvaniser son équipe avant le premier match de la phase retour prévu ce vendredi au stade du 1er-Novembre face à l'Olympique de Médéa. Et si les joueurs tout comme les dirigeants kabyles semblent rassurés quant à l'avenir du club, il reste à connaître la consistance de ces fameuses aides financières car, à défaut de se contenter de quelques entrées de secours, la direction du club kabyle doit s'inscrire impérativement dans une relance de longue durée pour ne pas retomber dans le creux de la vague. Et si de nombreux observateurs ont tenu à apporter leur soutien indéfectible au prestigieux club du Djurdjura, voilà que l'ancien international et capitaine d'équipe de la JSK Hakim Medane a tenu, lui aussi, à afficher sa sympathie, mais aussi son inquiétude pour son club de toujours. Invité par nos confrères de la radio nationale Chaîne II, l'ancien meneur de jeu de la formation kabyle, actuellement membre du bureau fédéral, est sorti de sa réserve pour affirmer tout haut qu'"il faut avouer que la JSK a été lésée en tous points de vue, car ce n'est pas normal que certains clubs de Ligue 1 soient aidés financièrement par les pouvoirs publics et d'autres clubs représentatifs comme la JSK ou encore l'Entente de Sétif, pour ne citer que ceux-là, soient marginalisés de la sorte, surtout qu'il s'agit de véritables pôles de développement du mouvement sportif national et de grands réservoirs du football algérien".