Dans un courrier adressé mercredi à la FAF, la direction de l'ES Tunis a indiqué clairement qu'elle s'opposait catégoriquement à la signature d'Abderaouf Benghit au Mouloudia d'Alger, estimant que le joueur est encore sous contrat jusqu'en 2023. Il appartient désormais à la FIFA de trancher dans ce litige. Abderaouf Benghit, la nouvelle recrue du MC Alger, n'est toujours pas qualifié pour évoluer dans le championnat national. Il ne pourra pas jouer demain contre le WA Tlemcen à l'occasion de la 20e journée de Ligue 1. Et pour cause, son club de l'Esperance de Tunis s'est officiellement opposé à sa qualification au profit du MCA. Mercredi, dans un courrier officiel adressé à la FAF et transmis au MCA, la direction de l'EST a indiqué clairement qu'elle s'opposait catégoriquement à la signature d'Abderaouf Benghit au Mouloudia d'Alger, estimant que le joueur est encore sous contrat jusqu'en 2023, affirme une source digne de foi. L'EST précise que son cas fait justement l'objet d'un litige au sein de la commission du statut de la FIFA qui n'a pas encore tranché. Il faut rappeler dans cette affaire qu'il y a quelques mois Abderaouf Benghit avait résilié unilatéralement son contrat avec l'ES Tunis pour juste cause, c'est-à-dire pour salaires impayés. Or, dans son rapport envoyé à la FIFA, l'EST affirme que Benghit a été payé jusqu'au dernier centime et que l'argent a été versé dans son compte bancaire personnel, documents à l'appui. Du coup, le MCA a deux solutions : soit il réclame via la FAF une qualification provisoire de la part de la FIFA pour Benghit en attendant le verdict de son affaire avec le club de la capitale tunisienne, soit il tente une négociation pour le transfert de ce joueur (prêt ou transfert définitif), c'est-à-dire un accord à l'amiable. Si la première solution pourrait déboucher rapidement vers une qualification provisoire de Benghit au MCA, peut-être même dès la 21e journée du championnat de Ligue 1, prévue les 11, 12 et 13 mars, il n'en demeure pas moins qu'elle comporte des risques. Il faut savoir en effet que cette décision (qualification provisoire) est une mesure provisoire et, en tant que telle, elle est sans incidence sur tout autre décision de la Chambre de résolution des litiges de la FIFA ou de l'organe décisionnaire compétent sur la base de litiges contractuels existants ou susceptibles de survenir entre le joueur et son ancien club, ainsi que son nouveau. La réclamation de l'EST fera donc l'objet d'un traitement et d'un verdict de la part de la FIFA, qui tranchera en dernier lieu. De deux choses l'une : soit Abderaouf Benghit obtient gain de cause et dans ce cas l'EST sera obligée de lui verser les arriérés de salaires sans compter les pénalités ; soit Benghit perd le contentieux et dans ce cas précis il risque quatre à six mois de suspension de la part de la FIFA. Le MCA sera également sanctionné pour avoir été solidairement responsable de ce litige en le recrutant en connaissance de cause. Le MCA risque une sanction d'interdiction de recrutement de deux périodes de mercato. Espérons que le MCA a minutieusement calculé les risques dans ce bras de fer ! À rappeler enfin que le MCA est également en conflit avec son milieu de terrain l'Ivoirien lsla Daoudi Diomande. Ce dernier, après avoir refusé lors du dernier jour du mercato hivernal (24 février) de rejoindre l'O Médéa à titre de prêt, a été écarté par le président Amar Brahmia de l'équipe A et reversé dans l'équipe réserve. Une décision qui n'a pas plu au représentant du joueur, qui a saisi pour la seconde fois en une semaine la direction du MCA à travers une nouvelle mise en demeure évoquant une forme de pression pour pousser lsla Daoudi Diomande à résilier unilatéralement son contrat. Le représentant du joueur menace de recourir à la FIFA si le MCA ne cesse pas ce "harcèlement".
SAMIR LAMARI TOUAL ENCAISSE UN PREMIER VIREMENT DE 400 MILIONS ■ Détenteur d'une décision favorable de la CNRL, qui oblige le MCA à payer la somme de plus d'un milliard de centimes, le gardien Athmane Toual, actuellement au MCO, a reçu ces derniers jours un premier virement de 400 millions de centimes. Selon le protocole d'accord signé avec la FAF afin de lever la sanction d'interdiction de recrutement, le MCA doit payer la somme globale en trois tranches d'ici à l'été prochain. En revanche, pour le cas Chamssedine Harrag, également détenteur d'un verdict favorable de la somme de près de 500 millions, le MCA a décidé de faire appel du verdict de la CNRL au niveau du TAS d'Alger.