L'indice synthétique de fécondité est passé de sept enfants par femme en 1980 à 2,4 en 2002, selon un rapport du ministère de tutelle établi en décembre 2004. La tendance, qui se poursuivra sur de nombreuses années, ne se reflète pas, néanmoins, dans le nombre des naissances, qui se stabilise autour de 650 000 nouveaux-nés par an. Les spécialistes expliquent le phénomène par une logique simple. Les couples font, certes, en moyenne deux à trois enfants. Il n'en demeure pas moins que le nombre des Algériens en âge de procréer augmente d'année en année. Celui des mariages aussi. Selon l'Office national des statistiques, 267 633 mariages ont été enregistrés à l'état civil en 2004, soit une hausse de 11,5% par rapport à 2003, qui a compté environ 240 000 nouvelles noces. Ce qui revient à conclure que la diminution du nombre de femmes multipares est compensé par un accroissement du nombre de celles qui enfantent, souvent pour la première fois entre 30 et 40 ans. D'après une sage-femme, rencontrée à la clinique Naïma de Belfort, les accouchements à domicile ne se font plus dans les grands centres urbains. C'est ce qui explique, à ses yeux, la grande affluence vers les maternités. Le rapport du département de Amar Tou sur la santé des Algériens souligne, a contrario, que la proportion des accouchements en milieux assistés est de plus de 89%, uniquement dans 25 wilayas. À Tamanrasset, Adrar, Illizi et Tindouf, 45% des femmes mettent au monde leurs enfants à domicile. S. H.