“Les scandales qui ont ébranlé dernièrement les institutions bancaires sont le résultat d'une accumulation de faits. Ces scandales sont pris en charge, et les personnes qui en sont à l'origine seront sévèrement sanctionnées”. C'est ce qu'a répondu le ministre des Finances à la question des membres de la commission économique et des finances du Sénat, sur un certain nombre de scandales qui ont secoué les banques, et qui ont suscité des doutes chez l'opinion publique. “Qu'elles sont les raisons qui ont conduit à commettre ce genre de délit ? Qu'elles sont les mesures prises par les pouvoirs publics pour révéler les tenants de ces affaires ?” s'interrogent les membres de la commission économique et des finances. M. Mourad Medelci soutient que des dispositions ont été prises pour que ce type d'affaires ne se reproduise pas. Il cite la prise de décision collective entre les membres du conseil d'administration des banques, la mise en place d'un nouveau système d'information financière moderne, qui entrera en vigueur à partir du 1er janvier, l'introduction du professionnalisme au sein des banques et l'ouverture de leur capital social. Sur un autre registre, le ministre des Finances souligne qu'il est difficile de mesurer l'impact financier de l'accord d'association, deux mois seulement après sa mise en œuvre. Cependant, précise-t-il, “les avantages de l'accord vont apparaître dans les mois prochains. Certains produits de consommation connaîtront une baisse des prix”. Les membres de la commission économique et des finances du Sénat ont, par ailleurs, interpellé le grand argentier du pays sur la gestion des fonds spéciaux qu'ils trouvent trop nombreux. Le ministre des Finances reconnaît que “le nombre de fonds spéciaux est important”. Pour contrôler leur gestion, le ministre affirme que la réflexion est actuellement menée pour obliger le secteur qui gère un fonds de présenter le bilan annuellement au gouvernement et au Parlement. Le ministre des Finances, qui présentait le texte des lois de finances, trois jours après son adoption par l'Assemblée populaire nationale, soutient que le taux de chômage serait ramené à 16%, en faisant référence à une enquête de l'ONS dont les résultats ne sont pas encore officiels. Il annonce, en outre, que pour les six premiers mois de cette année, l'Algérie a enregistré 250 milliards de dinars d'investissements étrangers qui devraient engendrer la création de 11 000 postes de travail. S'agit-il d'intentions ? Le grand argentier du pays, évoquant l'impact du projet de loi de finances pour 2006 sur le citoyen, parle de la création de 22 503 postes budgétaires pour les institutions et administrations publiques et de 462 565 équivalents emplois (emplois précaires par an) à travers les dispositifs de promotion de l'emploi. Le ministre avance que l'agriculture estime la création d'emplois dans le secteur à 176 000 équivalents emplois par an. Le grand argentier du pays est convaincu que l'année 2006 connaîtra une croissance plus forte. Meziane Rabhi