Le conseiller aux affaires culturelles de l'ambassade de France à Alger a annoncé, hier matin, lors d'une conférence de presse, l'ouverture de centres pour les études en France (CEF) dans les centres culturels français opérationnels à Alger, Oran, Constantine et Annaba. Les Algériens, désirant faire des études supérieures de l'autre côté de la Méditerranée, ont obligation, désormais, de s'inscrire auprès de ces structures, sinon le dossier de demande de visa étudiant longue durée n'aboutirait pas malgré une inscription en bonne et due forme dans une université ou une école privée française. Les CEF sont assimilés à une sorte d'interface entre les candidats à une formation universitaire dans l'Hexagone, les facultés françaises et les administrations consulaires. Selon le représentant de l'ambassade de France, les CEF, mis en place, en 2005, à titre expérimental dans cinq pays (Tunisie, Maroc, Vietnam, Sénégal et Algérie), serviraient à rentabiliser l'investissement financier consenti par l'Algérie ou la famille de l'étudiant en aidant ce dernier à s'engager dans des filières qui correspondent à son profil. “Les CEF sont conçus comme des offres de services et d'accompagnement. L'objectif est de garantir que les étudiants étrangers inscrits dans des universités françaises aillent jusqu'au bout de leur cursus puis retournent dans leur pays”. Jusqu'alors plus de 250 000 étrangers suivent des études supérieures en France, soit grâce à une bourse, soit par financement personnel. Près de 25% d'entre eux (soit environ 60 000 pour l'année universitaire 2003-2004) proviennent des Etats du Maghreb. Plus de 21 000 sont originaires d'Algérie. Le conférencier a reconnu ne détenir aucune information fiable sur le taux de réussite des universitaires étrangers en France. C'est peut-être à cause de la difficulté à suivre le cheminement de ces étudiants une fois installés dans le pays, que les autorités françaises ont pensé à mettre en place un dispositif qui contrôlerait, en amont, les inscriptions dans les universités. Le conseiller aux affaires culturelles à l'ambassade de France s'est défendu, néanmoins, d'une quelconque velléité à freiner les départs des Algériens en France pour des études. “Le CEF n'est pas un tamis qui éliminerait des candidats. C'est un espace d'orientation”, a-t-il certifié. Il a précisé que le passage par la plate-forme CEF est certes obligatoire pour l'obtention d'un visa étudiant, mais ladite structure permettrait, en contrepartie, un gain de temps considérable dans les délais de négociations entre l'étudiant et l'université. L'inscription au CEF coûte 1 500 DA. À partir de là, le postulant aux études en France sera assisté dans toutes ses démarches pédagogiques et administratives, jusqu'à son départ pour la France. S. H.