Constat n «Il y a un flux d'étudiants algériens vers la France» , a déclaré Philippe Georgeais, conseiller culturel à l'ambassade de France en Algérie. C'était, hier, lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation de «campus France» : un outil d'accompagnement des demandeurs de visas d'études. Tout en estimant ce flux à 20 000 étudiants inscrits dans les différentes universités françaises, le conférencier a indiqué que l'objectif de cette structure (campus France) est d'aider les étudiants algériens, candidats à des études en France, à mieux préparer leur parcours dans l'enseignement supérieur français. «Nous voulons mettre en place les meilleures conditions pour que le visa pour étudiant soit délivré aux personnes qui vont effectivement faire des études», précise-t-il. En clair, le campus France algérien intervient, d'après M. Georgeais, pour mieux adapter le profil de l‘étudiant au cursus envisagé. «Nous faisons tout pour que les bons étudiants aillent en France pour faire des études dans les filières qui correspondent à leur profil», enchaîne-t-il. «Mais cela, poursuit-il, nous le faisons avec les autorités algériennes.» Cela dit, le «Campus France» compte coopérer également avec les autorités algériennes pour faciliter le retour de ces étudiants, une fois formés. «J'ai proposé aux universités françaises de mettre en place, grâce au Campus France, des points d'information pour leurs étudiants algériens qui pourraient être exploités par les services algériens (Chambre de commerce, industriels…), sur les opportunités d'emploi qui existent et qui correspondent à des parcours des étudiants en France;» Néanmoins, la partie algérienne, dira l'orateur, doit diffuser l'information à travers les consulats en France.En outre, le conférencier a rappelé que le service de la coopération et d'action culturelle (Scac) de l'ambassade de France a mis en place en Algérie (à l'automne 2005) le Centre pour les études en France (CEF). Il a été implanté au sein de chacun des 5 centres culturels français afin d'offrir aux étudiants un accès simplifié pour leur projet d'études en France. Il a également rappelé que le CEF a été complété en 2007 sous sa nouvelle appellation «Campus France Algérie». Il constitue aujourd'hui un des 90 espaces ouverts dans le monde, «portes d'entrée de l'enseignement supérieur français». Par ailleurs et sur un autre plan , tout en indiquant que ces services sont en train de travailler avec les autorités algériennes, en l'occurrence, le département de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique sur le projet, décidé par le gouvernement algérien, ayant trait à la mise en place de 11 écoles supérieures d'excellence, le responsable français a révélé qu'il y a 24 grandes écoles françaises qui se mobilisent pour mettre leurs compétences au service de ce projet. Pour rappel, ce projet est prévu pour la prochaine rentrée universitaire 2008/2009.