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55% des maltraitances sont conjugales
Violence à l'égard des femmes
Publié dans Liberté le 22 - 11 - 2005

Les statistiques montrent que les sévices sont très souvent le fait des époux.
Une journée d'étude sur les violences dans la famille, notamment à l'égard des femmes, se tiendra aujourd'hui au Centre des loisirs et de la jeunesse de Zéralda. Cette rencontre, la première du genre, organisée par le ministère délégué à la femme et à la famille, coïncide avec la célébration de la Journée internationale de lutte contre la violence contre les femmes. Elle verra la participation de responsables de différents ministères ainsi que du mouvement associatif.
En sa qualité d'ONG, SOS femmes en détresse prendra part aux travaux. Elle sera représentée par son centre d'écoute et d'aide sociale et psychologique. En activité depuis plusieurs années, cet espace, financé par l'Union européenne, se résume à un numéro de téléphone que des femmes brutalisées peuvent appeler pour briser le mur de la solitude et de l'isolement.
De janvier à octobre 2005, le centre a recensé 515 appels. Beaucoup de ces communications sont des cris de détresse. Ne sachant à qui s'adresser pour leur porter secours, les victimes voient en SOS leur ultime planche de salut. Les statistiques sont éloquentes. Réputé pour être un havre de sécurité et un nid d'amour, le foyer conjugal est un enfer pour certaines. 55% des appels reçus par le centre d'écoute portent sur les violences conjugales. Ce sont souvent des coups.
Parfois, il s'agit d'humiliations, de menaces et de privations, y compris de nourriture. Dans 12% des cas, les auteurs des sévices sont les parents, les frères ou la belle-famille. Tout naturellement, la rue est l'arène privilégiée des misogynes de tout acabit. 7,3% de la violence est pratiquée sur la voie publique. Elle va de l'intimidation à l'agression physique. Le drame vécu par cette juriste, balafrée au centre d'Alger, pour avoir refusé de répondre aux sollicitations d'un voyou est illustratif de l'insécurité dont les femmes sont victimes hors de chez-elles.
Le mépris et la maltraitance qu'elles subissent sont légitimés par la loi. En témoigne ce dernier chiffre de SOS femmes en détresse. 21% des violences sont induites par le code de la famille.
Des femmes ayant fait l'objet de répudiation, d'abandon de famille ou incapables d'obtenir la pension alimentaire de la part de leur ex-époux se tournent vers les psychologues du centre d'écoute pour les orienter. Certes, le code de la famille, voté en 1984 par l'Assemblée du parti unique, n'est plus tout à fait le même. Les amendements qui y ont été introduits à travers l'ordonnance du président Abdelaziz Bouteflika font figure d'avancées, notamment sur le plan social comme l'octroi d'un logement à la femme divorcée ayant la garde des enfants.
Cependant, les mentalités demeurent récalcitrantes au changement. De même, les pouvoirs publics semblent très peu sensibilisés aux violences endurées par le sexe faible. En janvier dernier, Amnesty International a épinglé le gouvernement algérien. Dans un rapport de 38 pages adressé aux Nations unies, l'ONG internationale a mis en évidence la passivité des autorités locales face aux viols, aux coups et à la discrimination économique et juridique dont sont victimes leurs compatriotes.
Ce qui a fait réagir l'institution présidée par Koffi Annam, en demandant à l'Algérie d'accélérer la mise en œuvre des réformes pour l'amélioration du statut et la condition de la femme. Une année après, soit en janvier prochain, doit se rendre à Alger, la rapporteuse du comité de l'ONU pour la lutte de la discrimination à l'égard des femmes. Au cours de son séjour, elle aura à rencontrer les associations féminines.
Samia Lokmane


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