C'est cet après-midi que l'assemblée générale élective plébiscitera le nouveau président du Mouloudia d'Oran, celui-là même qui aura la lourde et quasi impossible tâche de sauver le club d'El Hamri d'une relégation qui paraissait, jeudi, inévitable. Les 147 membres de l'AG, qui se retrouveront à la Munatec de Canastel à partir de 16 heures, devront choisir entre Kacem Elimam, Youcef Djebbari et Mohamed Cheikh, le quatrième, Chaouche Ghalem, ayant annoncé mercredi son retrait. Méconnu du grand public sportif, en dépit d'une réputation bien établie dans les milieux commerciaux, Cheikh Mohamed ne semble, sur ce point, pas faire le poids face aux deux autres grandes figures du MCO que sont Elimam et Djebbari. Ce dernier, qui a promis de renforcer qualitativement l'effectif, semble d'ailleurs tenir la corde, surtout qu'il entretient de bonnes relations avec les anciens joueurs, ce qui est un atout non négligeable avant l'épreuve des urnes. Djebbari a également une très bonne connaissance du “milieu” et un réseau de relations qui peuvent régler bien des problèmes actuels du Mouloudia. Son passé à la tête de l'équipe et ses deux titres de champion d'Algérie en 1992-93 plaident, en outre, en sa faveur. Il aura toutefois en face un candidat que la “rue mouloudéenne” voit comme le seul qui peut sauver le MCO, grâce à son expérience, sa poigne, ses qualités de meneur d'hommes et sa grande popularité à El Hamri. Kacem Elimam, puisque c'est de lui qu'il s'agit, même s'il a beaucoup d'opposants parmi les anciens joueurs qui lui reprochent son franc-parler légendaire et le fait de prendre seul les décisions, est, en effet, réclamé par la rue et beaucoup croient à “une prise de conscience” des membres de l'AG pour mettre de côté leurs conflits personnels et confier le gouvernail à celui qui a lâché, jeudi, la fameuse phrase : “Je préfère mourir que de voir le MCO mourir !” Mais au lieu de voir ces deux figures emblématiques du MCO se livrer un énième duel, les supporters et les proches du club espèrent voir plutôt un duo Elimam-Djebbari à la tête du club. Cela aurait pour effet immédiat de mettre toutes les forces vives mouloudéennes dans un même camp et éviter, ainsi, que ne subsiste une partie opposante après les élections. De plus, en œuvrant ensemble pour le maintien du Doyen de la nationale une à sa place parmi l'élite nationale, Djebbari et Elimam mettront fin à une dualité qui a beaucoup nui au MCO, ralliant aussi à leur cause les autres parties et tendances minoritaires pour le seul intérêt du club phare de l'Ouest qui a plus que jamais besoin de tous ses “enfants”. A. K.