Le port d'armes blanches est de plus en plus courant, voire nécessaire, chez les lycéens et les écoliers. La bagarre qui a éclaté jeudi dernier à la sortie du lycée technique de Mohammadia (w. de Mascara) entre deux groupes de lycéens fréquentant le même établissement remet sur le tapis le phénomène de la violence dans les établissements scolaires, un fléau qui a gangrené tout les portions du territoire de la wilaya et qui a tendance à prendre de plus en plus d'ampleur. En effet, si certains actes qui ont pour théâtre les établissements scolaires implantés dans les grandes agglomérations sont portés à la connaissance de l'opinion publique, d'autres par contre, peut-être plus intensifs, qui ont lieu dans des communes situées en zone rurale, sont généralement passés sous silence, étouffés par l'intervention des personnes âgées. En effet, dans les villages où les us et coutumes sont jalousement préservés, si de tels actes venaient à se produire, ils sont pris en charge immédiatement par les parents ; les auteurs sont rappelés à l'ordre ou corrigés et la réconciliation imposée. Dans les grandes villes par contre, il suffit d'une étincelle pour que le feu jaillisse et l'altercation entre deux jeunes est élargie après l'intervention des frères, des cousins et des amis, ce qui génère de véritables batailles rangées. Et, comme toujours en pareilles circonstances, outre les parents des principaux antagonistes, ce sont les enseignants, le personnel administratif exerçant au niveau des établissements et les responsables de l'éducation qui s'ingèrent. Et si des plaintes sont déposées, les services de sécurité et la justice prennent le relais. À cela s'ajoutent la sécurité des autres lycéens, notamment les jeunes filles, qui est menacée, ainsi que la réputation des établissements qui est mise en cause. Parfois cette violence qui enregistre une nette hausse engendre des blessures occasionnées par l'usage d'armes blanches dont ne se séparent jamais les malintentionnés. A. B.