Entamées vendredi dernier, les discussions entre les douze factions palestiniennes présentes dans la capitale égyptienne achoppent toujours sur le principal point de discorde entre ces parties, à savoir la cessation des attentats suicides. En effet, Hamas de cheikh Yassine ne veut pas entendre parler de l'arrêt de ces opérations. “Notre position est connue, il est inacceptable de parler d'un arrêt de toute forme de résistance contre l'occupation israélienne”, a affirmé un des représentants de ce mouvement, Oussama Hamdane, présent au Caire. Ce point de vue est également partagé par les deux autres factions radicales du Jihad islamique et les brigades des martyrs d'El-Aqsa. Cette dernière formation, qui a revendiqué la majeure partie des attentats suicides, demeure intraitable sur ce plan depuis de longs mois déjà. Devant cette intransigeance, la proposition égyptienne visant à “geler la lutte armée pendant un an afin de donner une chance aux efforts de paix et aux négociations”, a très peu de chances d'être adoptée par les différentes factions réunies en conclave jusqu'à aujourd'hui pour aboutir à un commandement national unifié. Cet objectif, une fois atteint, permettrait l'implication de tous les mouvements dans la prise de décisions politiques. Mais les espoirs de parvenir à un consensus sont très minces, au vu du radicalisme affiché par le jihad islamique, Hamas et les brigades des martyrs d'El-Aqsa. Et comme, la condition sine qua non des Israéliens pour envisager une reprise des pourparlers de paix est l'arrêt de la violence, notamment les attentats suicides, il serait utopique d'espérer une relance prochaine du processus d'Oslo. La trêve des attentats anti-israéliens, voulue par les Egyptiens à travers cette conférence interpalestinienne est considérée comme une véritable gageure par les observateurs, au fait des divergences de fond entre les différentes factions palestiniennes. L'initiative de Hosni Moubarak, même si elle a peu de chances de réussir, aura eu le mérite d'avoir réuni autour d'une même table douze mouvements palestiniens de tendances diverses. K. A.