Dans un communiqué transmis hier à notre rédaction, le Syndicat national des officiers de la marine marchande (Snommar) rebondit sur l'affaire des marins, toujours en attente de l'indemnisation après la liquidation de la compagnie algéro-lybienne de transport maritime (Caltram). Quelques mois auparavant, Snommar avait déjà dénoncé “la discrimination” dans l'opération d'indemnisation de la part des responsables de l'entreprise qui, selon le syndicat, “se sont empressés de s'indemniser eux-mêmes et grassement avant de penser aux autres”. Le calvaire des 143 marins, pères de famille de surcroît, semble perdurer avec comme nouvel élément, le blocage des Libyens qui, selon le syndicat, refusent de reconnaître la légitimité de la correspondance de l'Inspection du travail. Celle-ci est intervenue pour mettre fin à un conflit portant sur la nature du contrat que possédaient ces marins. “La cause de l'éviction de ces marins de la procédure d'indemnisation reposait sur le prétexte fallacieux qu'ils étaient recrutés sous contrat, ce qui ne leur ouvrait droit à aucune indemnité. Or, ce motif a été battu en brèche par l'Inspection du travail qui a démontré, aux liquidateurs de l'entreprise, le contraire”, lit-on sur le document en question dans lequel le syndicat assure que sur la base des déclarations des uns et des autres, il apparaît clair que le blocage se situe au niveau de la partie libyenne. Le syndicat dénonce, dans ce cas précis, l'intention délibérée des libyens d'ignorer la légitimité de la correspondance de l'inspection du travail. À ce propos, le Snommar a pris l'initiative de saisir le ministre des Transports tout autant que ceux du Travail et des Finances et n'omet pas, à l'occasion, de lancer un appel solennel au chef du gouvernement afin qu'il se penche sur la situation de ces marins algériens. N. Saïdoun