Le film Zaïna, la cavalière de l'Atlas, du réalisateur français d'origine algérienne, Boualem Guerdjou, a été présenté à la presse, mardi dernier, à la salle El Mouggar. D'une durée de 1h 4omn, cette “fresque”, tournée dans les grands espaces féeriques de l'Atlas marocain, met en valeur la forte présence de la nature à la fois accueillante et dangereuse. Le réalisateur du fameux film Vivre au paradis, qui relate la vie des émigrés algériens dans les années 1960, dans un contexte politique mouvementé, a choisi, cette fois-ci, un autre genre qui se rapproche plus de la forme d'un conte, mais s'inspirant toujours de sa culture ancestrale. Cette œuvre filmée dans un décor naturel de l'Atlas marocain a offert au public présent de sublimes images en symbiose totale avec le naturel et la spontanéité des personnages dont le jeu est axé sur la puissance du regard et des gestes, marqué par de longs moments de silence. Pour répondre au défi d'écrire un film de l'époque, tout en restant résolument modernes, les deux scénaristes, Juliette Sales et Boualem Guerdjou, ont opté pour des dialogues concis et volontairement intemporels. Le minutieux choix des acteurs principaux a consolidé davantage l'idée de développer une histoire simple et directe, mais “emblématique”. Le rôle de Zaïna a été interprété par la jeune marocaine Aziza Nadir qui a su rendre la force du personnage, une adolescente qui décide, après la mort de sa mère (Selma), d'échapper au puissant Omar (Simon Abkarian), son beau-père, qui voulait la garder auprès de lui après la mort de son épouse. Très affectée par la perte de sa mère, elle accepte de suivre Mustafa (Sami Bouajila), son père qu'elle n'a jamais vu auparavant, pour éviter la vengeance de Omar. Durant le long voyage périlleux au cœur des montagnes menant à l'Agdal, dans l'Atlas marocain, père et fille vont apprendre à se connaître. N. C.