Racine n Français d?origine algérienne, il compte renouer avec le pays de ses origines, et ce, par l?entremise du cinéma. Le cinéaste Bourlem Guerdjou, réalisateur de Zaïna, cavalière de l?Atlas projeté dans le cadre des Journées du film français qui se sont tenues du 14 au 16 décembre, envisage de tourner un film en Algérie, un pays qui, selon lui, «inspire la création». Et d?ajouter : «Je pense sérieusement à tourner un film en Algérie, si les conditions me le permettent, car c'est un pays qui inspire la création par ses paysages magnifiques et sa culture qui me plonge dans mes racines.» D?où l?expression de sa «grande joie» de se retrouver dans le pays natal de ses parents, soulignant qu'il reste «profondément attaché à cette terre». L?attachement profond à sa culture d'origine, on le retrouve dans toutes ses ?uvres, notamment dans le long-métrage, Vivre au paradis, qui traite des conditions des émigrés algériens dans les années cinquante. Concernant son dernier film, Zaïna, cavalière de l?Atlas, Bourlem Guerdjou soutient en ces termes : «Je voulais, dans mon dernier film, porter à l'écran la richesse de cette culture et l'extrême sensibilité de la population de la région du Maghreb, berceau des civilisations.» Le choix du lieu du tournage de Zaïna au Maroc et non en Algérie, le pays natal de ses parents, il le justifie par le fait que l'histoire se déroule dans cette région et que le scénario, qu'il a coécrit avec Juliette Sales, «s'est inspiré des traditions de l'élevage de chevaux et des courses hippiques, ancrés depuis longtemps dans les traditions de l'Atlas marocain». Le jeune réalisateur, qui visite pour la quatrième fois l'Algérie, avoue qu?il ne connaissait pas très bien la situation du cinéma algérien, mais il reste persuadé qu'il existe «des jeunes talents qu'on doit encourager». Il a eu, à cette occasion, l?opportunité de rencontrer des cinéastes et des comédiens algériens. Il exprime à cet effet sa «forte sympathie» pour le jeu de la comédienne Beyouna, qu'il souhaite voir dans une de ses productions.