La déperdition de l'eau potable dans nos cités a pour origine, dans la majorité des cas, la vétusté des canalisations remontant pour la plupart à la nuit des temps. La lenteur dans leur réparation est aussi dictée par le fait que les gestionnaires de ce secteur stratégique sont rassurés que cette importante quantité qui se perd dans la nature est facturée sur le dos des clients. Les services concernés disent qu'ils n'ont ni les moyens matériels ni humains d'assurer la réparation des centaines de kilomètres défectueuses à travers l'ensemble de la wilaya. Par ailleurs, même les canalisations récemment posées n'échappent pas au sabotage effectué généralement par des éleveurs pour abreuver leur bétail. En dépit des maintes réclamations effectuées par les usagers, on constate qu'il existe toujours des fuites plus spectaculaires que d'habitude. Du centre-ville du chef-lieu de wilaya jusqu'aux quartiers Sas, l'eau jaillit du sol formant en bout de course des nappes mettant à rude épreuve l'environnement immédiat. Il en est de même à El Kala, du côté de la rue du 24-Avril, ou à Aïn El Assel où les fuites d'eau empêchent en de nombreux endroits les citoyens de traverser la chaussée. Ainsi, cette situation perdure pendant plusieurs jours avant que les services concernés daignent réparer les dégâts avec des moyens rudimentaires. A chaque fois le problème demeure puisque les fuites reprennent aux mêmes endroits. Si la faute incombe aux sous- traitants chargés de colmater les canalisations pour le compte de l'ADE, la question est de savoir pourquoi les clients de l'ADE payent-ils une eau qu'ils ne consomment pas ? Tahar B.