C'est aux éditions Dar El-Gharb que vient d'être publié un recueil sur la grippe aviaire dont le titre est précisément Grippe aviaire : l'Algérie menacée ? Cet ouvrage écrit par le Dr Cherif Lahdiri, vétérinaire de formation, ayant exercé à Béjaïa et Boutlelis et actuellement journaliste chez notre confrère El Watan, vient à point nommé pour répondre aux interrogations des citoyens quant aux risques encourus par le virus de la grippe aviaire dans notre pays. D'ailleurs, ce recueil a été conçu dans ce sens : comment apporter aux consommateurs des informations scientifiques mais suffisamment vulgarisées pour qu'elles soient à la portée du plus grand nombre : les citoyens en premier lieu, mais également les professionnels, puisque la maladie y est parfaitement présentée et les voies à suivre parfaitement détaillées. Ce pari d'une communication efficace et sans provoquer une psychose collective a été réussi par l'auteur.En effet, le recueil se présente sous la forme de questions-réponses : qu'est-ce que la grippe aviaire ? peut-on manger de la volaille sans risque ? comment se propage la maladie ? peut-elle toucher l'homme ? etc., et autant de réponses simples et précises accompagnées d'une analyse sur ce que représente en Algérie la filière avicole. Dans l'ouvrage qui, à aucun moment, ne tombe dans le sensationnel où la psychose des points essentiels sont tout de même soulevés comme par exemple l'insuffisance, dans notre pays, de laboratoires capables d'effectuer le dépistage de la maladie, c'est-à-dire du virus H5N1. D'ailleurs, dans l'ouvrage sont rappelées les mesures de sécurité à prendre lors des prélèvements ainsi que dans les laboratoires lors de la manipulation des prélèvements. Si la menace est avant tout économique, car il y a très peu de promiscuité dans notre pays entre l'homme et les volailles, comparativement à la tradition asiatique, ce qui réduit d'autant les risques de contamination de l'homme. Il faut savoir que les pouvoirs publics ont mis en place des formules d'indemnisation au cas où des éleveurs seraient contraints de détruire toutes leurs volailles. La filière avicole représente 120 000 emplois directs et 80 000 indirects. L'on serait tenté encore une fois de souligner que cet ouvrage apporte, enfin, les réponses à toutes les questions que l'on n'a jamais osé poser sur le sujet. F. BOUMEDIÈNE