Le Mali doit abriter du 6 au 8 décembre courant, la conférence mondiale sur la grippe aviaire, a annoncé samedi un communiqué du PNUD. Il s'agit d'une réunion ministérielle couplée à une conférence des donateurs sur la maladie et ses conséquences, avec comme principal thème : "Un an de lutte globale contre la grippe aviaire et le risque d'une pandémie de grippe humaine". Elle regroupera les ministres et hauts fonctionnaires de 110 pays et plus de 20 organisations internationales, selon la même source. La conférence de Bamako sera coprésidée par le président malien, Amadou Toumani Touré, et son homologue congolais, Denis Sassou N'Guesso, président en exercice de l'Union africaine. Ces assises feront un état des lieux des foyers de grippe aviaire dans le monde ainsi que des progrès enregistrés dans la lutte contre le fléau. A signaler, par ailleurs, que l'ONU vient de lancer un nouveau plan de lutte contre cette épizootie . Le Dr David Nabarro, coordonnateur spécial pour le virus de la grippe aviaire de l'Organisation des Nations unies, a, en effet, présenté, mardi dernier, un nouveau plan d'actions pour la lutte contre ce virus dont le coût est estimé à 1,3 milliard de dollars, soit 990 millions d'euros, sur trois ans. Si des progrès, selon l'ONU, ont été réalisés dans la lutte contre la souche mortelle H5N1 du virus de la grippe aviaire, 1,3 milliard de dollars sont encore nécessaires alors que le virus menace toujours des régions qui ont peu de moyens de lutte comme l'Afrique, a déclaré, mardi, le coordinateur de l'ONU. Le programme de cette nouvelle étape pour la lutte contre l'épidémie de grippe aviaire devrait être approuvé au cours de la conférence internationale qui se tiendra le 6 décembre prochain sur ce sujet, au Mali. C'est à cette occasion que les pays donateurs devraient annoncer le montant de leurs cotisations financières. Ce nouveau plan de lutte contre le virus de la grippe aviaire de l'ONU propose une liste de mesures concrètes telles que la localisation et la liquidation des foyers de grippe aviaire, le respect strict du régime de quarantaine ou encore l'information de la population. Un volet est consacré à la prévention de la maladie parmi les populations. " Cette année, des efforts sans précédent ont été déployés pour stopper la propagation de la grippe aviaire, mais la maladie continue d'avancer ", a reconnu le Dr Nabarro. Certes, même si " beaucoup a été fait " pour stopper le virus H5N1 de la grippe aviaire, particulièrement en Asie du sud-est, en Extrême Orient et en Europe durant les derniers mois , selon le même responsable, il n'en reste pas moins que " le danger " est " toujours bien présent ". En 2006, les infections humaines ont augmenté par rapport au nombres de cas enregistrés en 2005, selon ce rapport. Plus de 250 personnes ont été atteintes par la grippe aviaire depuis 2003, et plus de 60% d'entre elles en sont mortes. Il convient de noter, enfin, qu'en ce qui concerne l'Algérie, le dispositif de veille contre l'introduction de la grippe aviaire a été réactivé en octobre dernier. Et à ce jour, aucun cas de contamination n'a été décelé sur le territoire national. Les services vétérinaires restent mobilisés et surtout vigilants. Sur le plan préventif, les autorités ont constitué des stocks de Tamiflu en plus de l'acquisition de moyens de lutte comme les masques afin de faire face à une éventuelle contamination.