La décision sera prise aujourd'hui par les membres du conseil qui se réunit en session ordinaire au lycée Hassiba-Ben-Bouali de Kouba. Le conseil national du Syndicat national des travailleurs de l'éducation se tient depuis hier au lycée Hassiba-Ben-Bouali de Kouba à Alger. Si les membres présents à cette réunion ordinaire débattent de l'organisation de leur syndicat, qui a vu la création de deux coordinations des professeurs de l'éducation physique et artistique et des directeurs des établissements scolaires auxquels une circulaire, publiée récemment, interdisait l'action syndicale, ils s'apprêtent aussi à entériner une décision relative à l'observation de deux journées de grève, les 15 et 16 janvier prochain. Les revendications de ce syndicat, dont le secrétaire général Abdelkrim Boudjenah se targue de réunir en son sein environ 32 000 adhérents, sont claires. Elles portent initialement sur l'augmentation des salaires, un statut pour les travailleurs de l'éducation, le logement social et la prise en charge des maladies professionnelles. Mais il n'y a pas que cela. Le syndicat, par la voix de son secrétaire général, demande à être reconnu en tant que tel. La tripartite, dira Abdelkrim Boudjenah, doit s'ouvrir à tous les syndicats. Il est nécessaire de revoir son mode de fonctionnement, ajoutera-t-il, avant de souligner que le dialogue, qui est le seul moyen de résoudre les conflits sociaux, doit englober toutes les parties sans exclusive. Mais jusqu'à ce jour, les revendications des travailleurs de l'éducation n'ont pas été entendues, déclarera le secrétaire général de la SNTE qui rappellera au ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, que la dernière augmentation des salaires n'a pas touché les catégories les plus lésées du secteur. Il faut dégeler le dossier du statut général de la Fonction publique qui sommeille dans les bureaux de la chefferie du gouvernement, indiquera ce cadre syndicaliste, pour qui l'option de grève, dans le secteur de l'éducation, est très plausible. Elle va être adoptée à coup sûr, dira-t-il, vu la grogne des travailleurs. K. D.