La liste qui a obtenu le plus grand nombre de voix sur les trois en lice se retrouve en bas du tableau. S'il y a une situation qui nous renseigne sur l'incohérence des textes régissant le régime électoral et le code communal avec la réalité, c'est bien celle qui a prévalu au niveau de la commune des Ouadhias au lendemain du scrutin du 24 novembre 2005. En effet, la liste qui a obtenu le plus grand nombre de voix sur les trois en lice se retrouve en bas du tableau. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Sur les 9 sièges que compte la commune des Ouadhias, la liste des indépendants conduite par Ouerd Smaïl avait obtenu 941 voix, en deuxième position la liste du FFS conduite par Hamdis Ali avec 837 voix. La liste du FLN conduite par Hallou Mohand Oubelkacem vient en dernier avec 710 voix. Ce qui a donné 3 sièges pour chacune des trois listes. Le critère de l'élu le plus âgé appliqué par l'administration dans ce genre de situation – critère qui ne figure malheureusement dans aucun texte réglementaire — a placé la liste du FLN en tête. Sans surprise, après tractations dans les coulisses entre les deux vieux partis FLN-FFS, alliance somme toute logique, l'installation de l'exécutif communal proposé lors de la première réunion de l'Assemblée populaire communale du 17 décembre 2005 était passé comme une lettre à la poste. Les élus indépendants ont claqué la porte pour contester “le choix des citoyens invités pour la circonstance par le P/APC triés sur le volet”, lit-on dans leur déclaration du 23 décembre affichée sur les murs de la ville des Ouadhias. C'est ainsi que la première vice-présidence est attribuée à Hamdis Ali (FFS), la deuxième à Berrouche Hamid (FLN). Pour ce qui est des commissions, l'élu du FFS, Hamdis Ali, préside la commission des affaires sociales et culturelles, celui du FLN, Berrouche Hamid, préside la commission aménagement du territoire et urbanisme. Reste la commission économie et finances attribuée à l'élu indépendant, Ouerd Smaïl. Ce dernier refuse tout poste de responsabilité d'une quelconque commission, qui plus est, est attribuée en son absence. Devenus minoritaires dans l'assemblée devant la coalition des deux fronts, les indépendants déclarent “rester fidèles à leurs engagements en assistant aux délibérations pour dénoncer par tous les moyens légaux toute anomalie constatée”. Joint par téléphone, le P/APC affirme qu'il est “disposé à travailler avec l'ensemble des élus” en ajoutant que “jusqu'à preuve du contraire, il n'a reçu aucune notification écrite de refus de la présidence de la commission économie et finances attribuée aux indépendants”. À rappeler que trois listes uniquement étaient en compétition lors des dernières partielles du 24 novembre 2005. Le RCD, faut-il le noter, était absent au rendez-vous électoral dans cette circonscription. M. SI BELKACEM