619 signataires d'une lettre adressée au chef du gouvernement dénoncent un projet de revêtement du chemin communal qu'ils considèrent comme une arnaque. Les habitants du quartier Oued l'Orange s'interrogent essentiellement sur l'opportunité de lancer ce projet par l'APC sachant qu'une telle œuvre ne saurait connaître le succès en pleine saison hivernale. Leur représentant et porte-parole Noureddine Benamirouche explique que ce projet est entaché de suspicions mettant en devant le refus de l'entrepreneur en charge des travaux de revêtement de collaborer avec l'instance de contrôle, à savoir le laboratoire des travaux publics et ce, conformément à la réglementation en vigueur. “Ce n'est qu'après une ferme opposition de notre part qu'on a pu faire venir des ingénieurs qui ont fini par conclure que le support n'était pas préparé pour recevoir la couche de bitume que s'apprêtait l'entrepreneur à appliquer, sans tenir compte des normes requises en la matière. En conséquence, des réserves ont été émises par l'équipe technique, demeurées jusqu'à l'heure actuelle non levées. Ces dernières consistent en la réfection préalable des nids de poule ainsi que le soufflage de la chaussée. Pis, l'entrepreneur dont la complicité de l'autorité locale ne serait pas à écarter a même voulu nous prendre de vitesse en ramenant des camions chargés d'enrobé à chaud, sans la présence des ingénieurs qui devaient constater la levée des réserves”, affirme-t-il. Ce dernier confie qu'on lui fait porter la casquette quant au retard qu'a subi cette opération. Une accusation qu'il ne nie pas dans la mesure où il ne tient pas à être complice dans “une arnaque” qui ne dit pas son nom. “Sinon, comment expliquer le lancement d'un tel projet sans tenir compte d'un certain nombre de facteurs défavorables, tels que la situation du site en pente, l'existence de nids de poule, la non-réalisation au préalable de caniveaux et la saison hivernale non propice à de tels travaux pour des raisons qui ne sauraient échapper à un entrepreneur averti”, souligne M. Benamirouche qui ajoute que, parallèlement, les habitants ont subi des désagréments insupportables à cause des lenteurs de réalisation, sans parler du fait que les grilles n'ont été commandées qu'après que les caniveaux eurent été terminés. Une aberration quand on sait qu'une partie de ces derniers a été laissée à découvert alors que l'autre partie a été rebouchée d'une manière bâclée pour permettre le passage aux automobilistes. “Les travaux des caniveaux (4 M/L et 7 M/L) ont commencé le 19 décembre. Il faut attendre beaucoup de temps avant que ces derniers ne soient opérationnels. Un bricolage intolérable et indigne d'une administration qui se respecte”, fera remarquer le représentant du quartier. Selon lui, plusieurs tentatives d'entrer en contact avec le P/APC sont restées vaines. Les habitants de ce quartier ne demandent qu'une chose : le revêtement de cette route qui leur permettrait d'accéder chez eux ou de vaquer à leurs occupations, sans avoir à subir un tas de désagréments notamment en hiver, où les nids de poule se transforment en mares rendant toute forme de circulation quasi impossible. Néanmoins, leur souhait est que les autorités locales puissent rester à l'écoute de leurs doléances car, après tout, cette route est la leur. Alors autant la refaire convenablement. Pour durer. A. F.