Les habitants de Hamiz 1 sont désespérés face à la dégradation de leur quartier. Depuis sa création en 1989, le quartier est abandonné par les autorités locales. Les résidents de ce quartier périphérique de Dar El Beïda dénoncent l'absence de toute infrastructure de base. “Il n'y a ni route ni trottoirs, ni centre médical ou centre de loisirs pour les jeunes”, s'indignent les habitants dans une lettre adressée aux autorités compétentes. Et de poursuivre : “Pis encore, les services de la commune ont transformé le quartier en décharge publique favorisant la prolifération des moustiques et des maladies.” De plus, “des taudis ont pris forme tout autour du quartier où les habitants s'approvisionnent en eau et piratent l'électricité. Tout cela, sur notre dos”, nous dit un autre habitant. Cette situation est devenue invivable pour les habitants de Hamiz 1. C'est ainsi qu'ils se sont rendus dernièrement à l'APC dans l'espoir de trouver des solutions aux problèmes auxquels ils font face chaque jour. Ils ont fait le pied de grue toute la matinée de jeudi devant le siège de l'APC, en vain. “Nous avons attendu jusqu'à midi mais personne n'est venu écouter nos doléances.” Face à cette indifférence vis-à-vis des engagements pris par les élus et les responsables, ils ont décidé alors d'interpeller officiellement le wali d'Alger, le wali délégué de Dar El Beïda, ainsi que le chef de la Sûreté de daïra, mais sans aucune suite. Les habitants de Hamiz 1 attendent le déblocage d'une situation qui devient insupportable et sa prise en charge par les autorités concernées. Malgré les promesses qui ont été faites aux habitants pour prendre en charge leur problème, la situation demeure telle qu'elle pour ne pas dire qu'elle empire. Les habitants s'interrogent à ce propos : “Où en est la démolition des gourbis se trouvant sur les voix d'accès officiels aux écoles, à la mosquée et au cimetière ? Où en est le projet de déplacement du dépotoir situé au pied du château d'eau ? Où en est l'entretien de l'éclairage public… ” La liste est encore longue, s'indignent les habitants de Hamiz 1. “Les autorités et les élus ont promis de mettre fin à notre calvaire mais jusqu'à présent rien n'est fait”, concluent les membres du comité de quartier qui nous ont rendu visite à la rédaction. Djazia Safta