Les 176 coopérateurs de la coopérative immobilière Logis familial, sise route de Frais-Vallon à El Biar ne savent plus à qui s'adresser pour trouver la solution à leur problème lié au gel définitif de leur projet prononcé par Mme la wali de la circonscription administrative de Bouzaréah, une décision qu'ils considèrent injuste à l'égard de leur cause. Les coopérateurs, tous des agents de l'APC d'El Biar, déclarent que le terrain d'assiette d'une superficie de 6836 m2 qui a été acquis par acte administratif enregistré le 24 mars 1996 sous le n° 48 auprès du bureau de la conservation foncière de la wilaya d'Alger, devait servir à la construction de 176 logements. Le PDAU avait alors approuvé et inclus le terrain dans un secteur urbanisable. Après étude, la demande de permis de construire avait reçu des services compétents de l'APC d'El Biar un avis favorable en date du 24 décembre 2000. Forts des pièces légales délivrées par les différents services, les coopérateurs allaient donc lancer la réalisation du projet. Arriva alors la catastrophe de novembre 2001 qui obligea l'arrêt ou la suspension de beaucoup de projets. Mme la wali déléguée instruit à ce moment l'APC de veiller au gel du projet de ladite coopérative. Seul le mur de soutènement continuait à se faire ériger. L'autorité locale revint à la charge pour ordonner « le gel définitif », un terme qui n'a pas de sens juridique. Pourtant, Mme la wali déléguée se souvient subitement qu'il y avait alors des murs de soutènement à réaliser en urgence. C'est ainsi qu'une tentative d'occuper le site et l'intérieur du chantier de la coopérative a été conduite par la responsable assistée des forces de l'ordre sans aviser au préalable la coopérative propriétaire des lieux. Le 23 juin 2002, le P/APC d'El Biar saisit la coopérative par lettre lui affirmant qu'il n'avait aucune relation, ni de près ni de loin, avec la décision de gel définitif des travaux, disent les coopérateurs dans une lettre ouverte adressée au chef du gouvernement. Ces derniers s'interrogent sur les agissements incompréhensibles de la part d'un commis de l'Etat. Pourquoi Mme la wali déléguée n'a-t-elle pas répondu à l'appel urgent de la coopérative, lui demandant de poursuivre exclusivement les travaux des murs de soutènement, lesquels travaux allaient dans le sens de la stabilisation du site ? Pourquoi un silence qui aura duré plus de six mois ? Si les murs de soutènement s'avéraient imminents, pourquoi Mme la wali déléguée a-t-elle temporisé pour les faire réaliser ? Pourquoi le P/APC informe-t-il la coopérative qu'aucun lien n'existe entre lui et la décision du gel définitif des travaux ? Ce sont là autant de questions que se posent les coopérateurs qui remettent en cause juridiquement la décision du gel définitif. Les coopérateurs qui crient à « la hogra » pensent que par cette décision, le commis de l'Etat « ne veut ni plus ni moins que les exproprier de leurs biens sous prétexte d'un projet d'utilité publique ». Dans une autre requête adressée au président de la République, ils dénoncent l'arbitraire des autorités qui ont procédé à la démolition de la construction (carcasse) de Azmi Mohamed Ameziane, sise au pont Carnot. Cinq affaires concernant ce dossier sont déjà devant la justice.