Mécontents de la décision rendue, le 8 janvier 2006, par le tribunal de Lakhdaria dans l'affaire les opposant à la société gérante du barrage Koudiat-Asserdoun, une soixantaine d'agents de sécurité de cette société n'ont pu organiser hier, un sit-in devant le ministère de la justice, à El-Biar. Et pour cause, la police les a empêchés de le faire. Néanmoins, le chef de cabinet du ministre a reçu 2 représentants. Ils sortent de cette entrevue quelque peu blasés, puisque leur interlocuteur leur a simplement conseillé d'introduire une plainte auprès de la cour suprême. “C'est une procédure tout à fait ordinaire. Mais le problème c'est que ça peut traîner des mois. Licenciés depuis le mois de juin dernier, nous ne voulons pas perdre encore de temps. Nous voulons que notre affaire soit traitée en référé”, affirme Djamel Djemaâ qui s'est rendu hier, à notre rédaction, en compagnie de trois de ses collègues. Convaincus de leur bon droit, ces ex-patriotes ne s'expliquent pas la décision rendue par le tribunal de Lakhdaria qui a prononcé l'irrecevabilité de leur plainte pour non-constitution. L'affaire remonte au mois de mars 2005 quand la société qui les emploie a changé de statut. Voulant une permanisation au lieu de CDD, 143 sur 250 agents de sécurité ont saisi l'inspection de travail de Lakhdaria. Le 21 juin 2005, ils seront licenciés. Après plusieurs sit-in devant le ministère du travail, ils ont pu obtenir leur P.V. pour porter l'affaire en justice le 4 septembre 2005. Leurs revendications ? La permanisation, le droit au congé annuel, la prime d'encouragement, le paiement des heures supplémentaires faites durant la période allant du 1er février 1998 au 8 août 2002, etc. Faudrait-il mentionner que 35 des leurs ont été assassinés par les terroristes. Ces agents de sécurité étaient tous des patriotes qui ont servi, de 1995 jusqu'à 1998, sous les ordres du célèbre hadj El-Makhfi. A. C.