La défaite concédée par l'ASMO à domicile, vendredi après-midi devant l'OM Ruisseau, a finalement été fatale à l'entraîneur en chef du club de M'dina J'dida, Abdallah Mechri. Après une ultime réunion, hier, à la mi-journée, avec son désormais ex-président Tayeb Mehiaoui, une séparation à l'amiable a, en effet, été décidée entre Mechri et l'ASMO. “Depuis ma prise de fonction, je sentais que les proches et quelques soi-disant supporters de l'ASMO faisaient pression sur Mehiaoui pour qu'une décision en ce sens soit prise. Les très bons résultats enregistrés ont, cela dit, tempéré leur ardeur. Il aura fallu cet échec face à l'OMR pour qu'ils reviennent à la charge. Après avoir longuement discuté avec Mehiaoui, nous avons finalement convenu de mettre fin à notre collaboration”, devait ainsi nous confier Abdallah Mechri, hier, au sortir de ladite entrevue. Ressentant “un goût d'inachevé vu que le grand travail effectué commençait à porter ses fruits, comme en témoigne le classement de l'équipe, et beaucoup d'ingratitude”, Abdallah Mechri, qui n'avait perdu aucun match à l'extérieur depuis sa prise de fonction, n'en veut, toutefois, pas au président Mehiaoui. “Il était gêné au cours de notre réunion. Mais sachant ce qu'il endure avec cette frange de supporters, je n'ai pas voulu lui rajouter une pression supplémentaire à celle qu'il supporte déjà”, précisera, très fair-play, l'ex-driver asémiste. Pour ce qui a trait à sa succession, quatre noms circulent du côté de M'dina J'dida. Mohamed Lekkak, sans club depuis son départ de Mascara, Bouali Fouad, Abdelkader Maâtallah et Si Tahar Cherif El Ouazani qu'on annonce partant de l'OM Arzew semblent, ainsi, être les mieux indiqués pour prendre en main les coéquipiers de Redouane Benzerga, qui ne sont qu'à deux points du troisième, le MC Saïda de Mohamed Henkouche. Outre le très joli but de Fouzi Moussouni, ce qui a le plus caractérisé la rencontre de vendredi entre l'ASMO et l'OMR a été le fait qu'une grande partie du public oranais soutenait l'OMR ! Tout le virage, fief de socio-hamraouis, a, en effet, porté à bout de bras le onze algérois sifflant chaque action asémiste. Les quelque 5 000 Hamraoua jubilaient au coup de sifflet final, chose qui a irrité le reste des spectateurs, asémistes bien entendu, mais ravi… Moussouni, chouchouté par les fans mouloudéens. Plus qu'une rivalité, c'était, en quelque sorte, une manière de marquer leur territoire… A. KARIM