Sur les 28 personnes accusées d'homicide et de blessures involontaires, de fraude dans la qualité et la quantité des matériaux ainsi que de laxisme et de négligence dans l'application de la réglementation en matière de construction, 19 d'entre elles sont toujours sous contrôle judiciaire. C'est ce qu'a révélé, hier, le procureur général près la cour de Boumerdès au cours d'une conférence de presse consacrée aux activités du secteur de la justice dans la wilaya de Boumerdès. Plusieurs responsables d'entreprises de travaux de bâtiments étatiques et privées ainsi que des techniciens et ingénieurs exerçant au niveau de bureaux d'études figurent parmi les personnes impliquées dans cette affaire. Plus de 500 personnes ont été auditionnées sur ce dossier, parmi elles des victimes et ayants droit, des membres de coopératives immobilières et autres intervenants dans le secteur. “L'affaire a nécessité beaucoup de temps pour son traitement en raison de sa nature et son importance, mais elle se poursuit toujours le plus normalement du monde”, a également ajouté M. Lamraoui, président de la cour. De nombreuses expertises ont été faites et d'autres sont toujours en cours ; elles seront présentées aux parties concernées qui ont le droit de faire des contre-expertises, a ajouté le procureur qui a précisé que le juge d'instruction en charge du dossier a ordonné à deux reprises le non-fondé de la plainte. “Mais le parquet a fait appel de ces ordonnances auprès de la chambre d'accusation qui a considéré que le juge d'instruction n'a pas encore terminé sa mission convenablement et elle lui a remis le dossier pour qu'il poursuive l'instruction”, a révélé le procureur de la cour de Boumerdès M. T.