Le ministre de la Santé, Amar Tou, a annoncé, hier, en marge de la célébration du 50e anniversaire de la mort de Benaouda Benzerdjeb, premier médecin martyr de la Révolution, dont le nom a été donné au service anticancéreux du CHU de Constantine, qu'un conseil interministériel se tiendra, aujourd'hui, pour faire le bilan des dispositions prises jusqu'à maintenant dans le cadre de la prévention contre la grippe aviaire. En application des recommandations imposées par l'OMS sur l'approvisionnement des stocks de sécurité en vaccin, le ministre a précisé que “c'est par mesure de précaution que l'Algérie a commandé le Tamiflu, et non parce qu'on a décelé des cas de grippe aviaire dans le pays”. Interrogé sur la mort suspecte d'un patient admis au CHU d'Oran, suite à ce qui semblait être une grippe et qui a suscité un soupçon de vent de panique au sein de la population locale, le ministre a voulu être rassurant en affirmant qu'“une commission ministérielle a été dépêchée, lundi soir, à Oran, afin de s'enquérir de la situation”. Sereinement, il a ajouté que “tant que l'enquête épidémiologique n'est pas encore terminée, on ne peut pas parler de grippe aviaire”. En effet, selon la presse parue hier, quatre membres d'une même famille de Bir El-Djir ont été hospitalisés, dans la nuit de samedi dernier, suite à une fièvre aiguë. Ce qui s'apparentait, à première vue, à une simple grippe s'est très vite transformé en un cauchemar après le décès de l'un des patients. Les trois autres, après avoir subi tous les examens nécessaires, sont toujours hospitalisés. Les résultats des analyses ne seront pas connus avant la semaine prochaine. L. Nacer