Les urnes ont désigné Hamid Hadadj comme nouveau président de la fédération algérienne de football. Très fair-play, Abdelkader Chaâbane, son concurrent, a été le premier à le féliciter pour son élection. ce n'est qu'à partir de cet instant précis que Hadadj a ressenti la difficulté de la tâche qui l'attend en déclarant : “Je ressens d'ores et déjà la difficulté de la tâche, j'espère ne pas décevoir. à cet effet, j'aurai besoin de l'aide de tous, y compris de la presse”, dixit Hadadj. Afin d'éviter les erreurs ou les excès qui secouent et secoueront toujours le football, activité passionnelle par excellence, le président élu, homme d'ouverture, devra s'employer avec fermeté et rigueur à conduire et à maîtriser son programme d'action. La base qu'il a rencontrée en campagne et le public réclament le changement. bien sûr, il y aura toujours des esprits chagrins et intéressés qui seront inquiets car le mouvement va entraîner obligatoirement des modifications dans les structures et les situations. il faudra s'imposer dans le nouveau football, plutôt dans le nouveau monde du football. Claude Leroy, l'entraîneur français de la RD Congo, disait récemment : “Plus j'aime le football, moins j'aime son monde.” Il ne faut pas se laisser influencer et, le plus souvent, c'est par son environnement immédiat. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, dit l'adage. Et leurs personnes ne courent pas le risque qu'ils conseillent. D'ailleurs, les retombées ne se font pas attendre et seront même immédiates en se répercutant sur le terrain. Le président sortant en a fait l'amère expérience alors que, tout le monde s'accorde à le reconnaître, il a apporté beaucoup de (bonnes) choses, notamment au plans structurel et organisationnel. Hadadj l'a sûrement bien compris en annonçant que le volet technique sera sa première priorité. pour cela, la réflexion et le travail doivent être permanents auxquels il faut, bien sûr, adjoindre les moyens sans lesquels aucun travail ou progression qualitatifs ne peuvent être réalisés. le progrès technique ne se décrète pas, il se construit inlassablement. Les fruits ne seront cueillis qu'au bout d'un long labeur basé sur une organisation solide et surtout des moyens en hommes qualifiés, dynamiques et engagés, prêts à demeurer sur le terrain tout le long de la journée et animés de passion et de volonté de réussir sans faille. Compte tenu du point de départ situé actuellement à zéro, il faut tout de suite se mettre au travail pour résorber le déficit dans la formation car le potentiel de développement (la pâte) existe.