Les Sanafir ont réussi un véritable exploit en renversant une situation complètement compromise face à l'USM Alger. En effet, dès la 6', sur une bévue de Tibermacine, qui rate son intervention sur Dziri, ce dernier file droit au but et marque d'un tir croisé. C'est la douche écossaise dans le stade, d'autant plus qu'il s'ensuivra un gros quart d'heure de domination usmiste. Le coach Biskri en voudra terriblement à l'arbitre Belkacem pour avoir privé un K.O. certain en sifflant “des hors-jeu imaginaires”, stoppant ainsi au moins deux occasions nettes de doubler la mise. En tout cas, les Sanafir accusent le coup mais ne s'affolent pas et, petit à petit, ils parviennent même à reprendre les commandes du match notamment grâce à leur jeune international junior — un joueur à suivre — Naâmoune. Ce dernier, sur une bonne remise à l'intérieur de la surface de Medjoudj, rate le cadre de peu (15'). Réplique des visiteurs par Decouré, bien servi par Haddou, mais son tir passe à côté. Sous l'impulsion du jeune Naâmoune, et poussés par leur formidable public, les Sanafir reprennent du poil de la bête. 23', débordement de Djabelkheïr qui remet sur Meçabih bien placé mais devancé par Zeghdoud. 32', Djabelkheïr tente de surprendre Zamamouche qui détourne en corner. À la 43', Laâmèche lance une longue balle en cloche, Zamamouche rate sa sortie, laissant la balle filer au fond des filets. Score nul (1-1) donc avant la pause. À la reprise, c'est un CSC complètement déchaîné qui prendra à la gorge son adversaire dans le “bourbier” de Hamlaoui. Gagnant pratiquement tous leurs duels et pressant haut leurs adversaires. Après un sauvetage de Zamamouche devant Meçabih (51') et une série d'opportunités pour le CSC contre une seule réplique timide de Decouré, c'est en toute logique que les Sanafir trouveront de nouveau la faille. En effet, sur un corner de Medjoudj mal renvoyé par la défense, Laâmèche remet sur le même Medjoudj dont le centre trouve la tête de Djabelkheïr qui fait mouche (70'). Biskri essayera de redynamiser son attaque avec l'incorporation de Boussoufiane, mais c'était sans compter sur la détermination des poulains de Tebib à conserver leur gain. Bien mieux, Feneir aurait pu corser l'addition, mais Zamamouche, bien placé, sauve in extremis (88'). Les Sanafir renouent avec le succès et sortent momentanément la tête de l'eau alors que l'USMA hypothèque sérieusement ses chances de jouer le titre. H. SAMIR