Une cérémonie a été organisée hier après-midi à la salle El-Mouggar par l'association Lumières, à l'occasion de la commémoration du 7e anniversaire du décès du comédien Ahmed Ayad, connu sous son nom d'artiste Rouiched. Le réalisateur Amar Laskri a évoqué le parcours du défunt comédien mettant en exergue son apport dans le domaine artistique, tout en soulignant l'importance de la culture dans la société. Après la déclamation de vers par le poète Yacine Ouabed, un film, signé Djamel Bourtel, retraçant la vie et l'œuvre de Rouiched a été projeté. Né le 20 avril 1921 à La Casbah d'Alger, Rouiched, dont les parents sont originaires d'Azzefoun, a exercé diverses activités avant d'être découvert par l'homme de théâtre Mahmoud Stambouli qui le fit monter sur les planches vers la fin des années 1930. Poursuivant son chemin dans le 4e art, Rouiched intégra ensuite diverses troupes dont celle de Rédha Bey, dans les années 1940. Au fil du temps, et vu le grand talent dont il fit preuve, il est distribué dans plusieurs rôles aux côtés notamment d'Abou El-Hassen, Keltoum, Latifa, Rachid Ksentini, Abderrahmane Aziz et Mustapha Kateb. À l'Indépendance, tout en jouant dans des pièces de théâtre, il intègre le jeune cinéma algérien. C'est ainsi qu'il figure dans de nombreux films dont La Bataille d'Alger, Hassen Terro, L'Opium et le Bâton, El-Moufid, Hassen Taxi, Hassen Niya et L'Affiche. L'artiste, qui relata sa vie et son parcours dans un ouvrage intitulé Les Mémoires de Rouiched, est décédé le 28 janvier 1999 à Alger à l'âge de 78 ans.