L'événement, dédié à ces deux grands directeurs de la photo, sera célébré le 19 mars, à partir de 14h30 à la salle Algéria... Amar Laskri, le président de l'association Lumières a animé hier une conférence de presse à l'occasion de la célébration du 10e anniversaire de la naissance de cette association artistique dont la vocation est la sauvegarde du patrimoine cinématographique algérien. A ce propos, Amar Laskri est revenu en long et en large sur ses positions clarifiant, comme d'habitude, l'action menée par son association et présentera ses objectifs et ambitions après la dissolution des entités publiques du cinéma (Caaic, Enpa et l'Anaf) en 1998. M.Amar Laskri évoquera la nécessité «d'établir une politique globale et cohérente de la cinématographie algérienne à même de réorganiser dans des conditions saines et démocratiques la gestion du 7e art et de toute la culture en Algérie,» impliquant ainsi la télévision, le secteur du livre, les salles de cinéma et l'instauration une fois pour toutes du statut de l'artiste et les lois y afférentes qui font partie intégrante de ce monde de la création cinématographique. «Il faut qu'il y ait une bonne coordination entre tous les secteurs», dira-t-il avant d'annoncer l'objet de cette rencontre qu'est l'hommage qui sera rendu le 19 mars prochain à la salle Algéria, aux cinéastes et directeurs de la photo, à savoir Rachid Merabtine (1939-1997) et Youcef Sahraoui (1939-2000). Deux grands faiseurs d'images qui ont créé notre cinéma algérien, de l'Opium et le bâton, Le voyage de l'inspecteur Tahar, les hors-la-loi, le moulin de monsieur Fabre etc, (Rachid Merabtine) au Le vent de sable, L'épopée de cheikh Bouamama, Les portes du silence, Automne, Octobre à Alger, Little Senégal notamment (Youcef Sahraoui). Dans un documentaire réalisé par le journaliste Nabil Hadji et produit par Mycène, plusieurs amis et proches de la profession témoignent, dans un film de 26 minutes, de la qualité humaine et du professionnalisme de ces deux hommes. Evoquant d'abord Rachid Merabtine, «le Zidane de l'image», Aït Si Salmi, directeur de la photo, Ahmed Rachdi, réalisateur, Hadj Brahim, réalisateur, le comédien Saïd Oulmi et Amar Laskri parleront tour à tour de son «talent» et «humanisme», son «professionnalisme» et «son savoir bien transmis à la nouvelle relève». S'agissant de Youcef Sahraoui, qualifié du «meilleur directeur photo au monde», il sera question de sa bonté et générosité malgré son caractère difficile et sa grande rigueur professionnelle. «Il n'a assisté à aucune naissance de ses enfants mais il aimait son métier au point qu'il voulait mourir sur un plateau de tournage» confie sa femme. Aussi, l'hommage posthume à ces deux cinéastes et directeurs de la photo sera célébré le 19 mars, à partie de 14h30 à la salle Algéria... Une cérémonie aura lieu d'abord à 13h30 au siège de l'association Lumières avant le départ des artistes vers le cinéma Algéria, à 14h où l'ouverture se fera avec la zorna et la chorale, suivies d'une allocution du président de l'association, M.Amar Laskri et un récital poétique de Mohamed Adjaïmi. Cet après-midi sera marqué aussi par la projection du documentaire cité plus haut, lequel fait le portrait de l'association et des deux défunts cinéastes. Un one-man-show suivra avec Ahmed Hamdane avant la remise des trophées à dix cinéastes et techniciens algériens. Une pièce de théâtre en un acte sera donnée par Kaouane Lamri, Beriber Abdelkrim et Aït Ali Tounès. Une cérémonie en hommage aux cinéastes Rachid Merabtine et Youcef sahraoui.