S'appuyant sur ce discours, la CEF constate, notamment “le caractère non démocratique” du fonctionnement de “nombreux syndicats UGTA”, “le déficit de démocratie syndicale” dans la vie de l'organisation et les blocages “insurmontables” rencontrés dans la mise en œuvre des directives et instructions relatives à “la restructuration et la redynamisation de l'UGTA”. “La CEF apprécie hautement la confiance manifestée par le secrétaire général de l'UGTA à l'endroit de la FNTR et de ses capacités à prendre une part active dans le nouveau départ qu'il importerait de donner à l'UGTA à la faveur (…) de la démocratie syndicale et du droit à l'expression des différences”, note la résolution. La commission fédérale se déclare, en outre, “satisfaite” des initiatives et mesures prises par le secrétariat de la FNTR et l'encourage dans sa mission pour “l'aboutissement des revendications” des retraités. Des revendications qui concernent principalement l'application de l'arrêté portant revalorisation des pensions au titre de l'année 2005, l'inscription au niveau du conseil d'administration de la Caisse nationale de retraite (CNR), de la revalorisation des pensions au titre de cette année et l'extension du bénéfice des allocations familiales aux titulaires retraités, ainsi que la poursuite des efforts engagés pour “l'uniformisation de la majoration pour conjoint à charge dans les plus brefs délais possibles”. La CEF prend acte de “la contribution de qualité” de la FNTR sur le pacte économique et social et demande à la direction de l'UGTA de convaincre le gouvernement et les organisations patronales à adopter “les propositions formulées par l'UGTA en matière de protection sociale”. Pour la commission exécutive fédérale, “le système de protection sociale et le pouvoir d'achat des salaires et des pensions se dégradent, alors que le pays connaît une embellie financière sans précédent”. Elle s'inquiète devant la “politique néolibérale antiéconomique, antisociale, antidémocratique”, résultat de “la crise économique”. Sur le chapitre du chômage, la résolution insiste particulièrement sur le poids “insupportable” du secteur informel, qui “pénalise durement le système de protection sociale”. Face à cette situation, la CEF compte donner suite aux déclarations de Sidi-Saïd et appelle d'emblée les retraités et les salariés à défendre leurs droits, en faisant de l'UGTA une “organisation indépendante, démocratique et de masse”. Elle rappelle, enfin, “la détermination” de la fédération des retraités à placer le 11e congrès national de l'UGTA “sous le signe de la démocratie syndicale et de la résistance au néolibéralisme”. H. A.