Les habitants d'Alger et les citoyens qui s'y rendent sont confrontés quotidiennement à de multiples problèmes dans leurs déplacements dus aux embouteillages qui obstruent les principales voies rapides d'accès ainsi que les différentes artères de la capitale. L'appréhension de se retrouver pris dans des encombrements est devenu la hantise des usagers de la route dont la plupart sont contraints, affirment-ils, de “sortir assez tôt pour éviter d'être coincés dans les bouchons”. Parmi les points noirs de la capitale où les encombrements commencent, dès les premières heures, avec d'interminables files de véhicules portant des plaques minéralogiques de différentes wilayas, plus particulièrement durant les jours de réception, l'entrée de Bir Mourad Raïs figure dans le peloton de tête avec un engorgement du centre-ville jusqu'à la RN1. “À cause des embouteillages, le déplacement est devenu ma principale préoccupation d'autant que je perds énormément de temps pour faire quotidiennement le trajet El Affroun-Beni Messous par bus en aller-retour”, s'est indigné Boualem D., un des usagers de cet axe routier. Ce problème, qui va crescendo, requiert des solutions d'urgence afin de désengorger les artères de la capitale, et ce, à travers l'élargissement, l'ouverture de nouvelles voies et le renforcement des infrastructures routières tels les ponts et les trémies, a-t-il souligné. Aziza de Ouled Fayet affirme qu'elle est contrainte de sortir de son domicile très tôt le matin pour arriver à temps à son lieu de travail à Bir Mourad Raïs, précisant que ce trajet lui prend deux heures durant les heures de pointe, alors qu'une demi-heure suffirait, normalement, pour le parcourir. Les spécialistes lient cet état de fait à nombre de facteurs combinés ralentissant la fluidité de la circulation routière, dont l'expansion du parc automobile favorisée par la formule de vente par tempérament, avec “une augmentation de 44% tous les cinq ans”. R. N./APS