Environ une quarantaine de quartiers et de localités d'Alger ont été ciblés par la descente policière de samedi. L'opération de grande envergure (plus de 1 500 policiers mobilisés) est inédite et vise selon Mourad Khoreïchi, chef de la division centre, à rétablir un climat de sécurité dans la capitale en menant une lutte acharnée contre la petite et moyenne délinquance. “Il s'agit d'une opération soigneusement planifiée (pendant deux mois) par une cellule d'analyse criminelle qui s'est basée dans l'élaboration de son plan d'intervention sur les plaintes de citoyens”, souligne l'officier qui prenait part, hier matin, à une conférence de presse au siège du commissariat central. Au cours de leur descente, les forces de police ont procédé à l'interpellation de 1 697 individus (592 au centre, 519 à l'est et 586 à l'ouest). 121 ont été présentés au parquet pour diverses infractions dont le port prohibé d'armes, la détention de bombes lacrymogènes, ainsi que la détention et l'usage de stupéfiants. Des personnes recherchées par la justice ou par leurs familles figurent également dans le lot des interpellés ainsi que des prostituées. Pour la division centre, le point de départ a été un hôtel de la rue Debbih-Chérif dans La basse-Casbah où des immigrants clandestins de diverses nationalités africaines sont été trouvés. 15 ont été mis en garde à vue pour faux et usage de faux, usurpation d'identité et immigration clandestine. Refusant à parler de points noirs de la criminalité, le commissaire Khoreïchi avoue néanmoins qu'il y a des quartiers où la police a plus de problèmes. “Les quartiers dans lesquels nous nous sommes déployés ont été ciblés”, souligne-t-il. “Nous y retournerons tant que l'insécurité persiste”, assure Merzak Dhib, chef du centre opérationnel et de coordination, suggérant que d'autres opérations de cette envergure seront organisées. “Dans six mois, nous aurons des résultats”, promet-il. S. L.